After the apocalypse
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 Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]

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Alice Apsene

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MessageSujet: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeLun 17 Nov - 22:28

    Je marchais dans les rues. Ou plutôt, j'errais sur les pavés de la consommation. J'étais désespérée. Pas par moi, non il y avait longtemps que je ne m'inquiétai plus de ça, mais par les deux idiotes qui me servaient d'amies. Amies qui vous suppliez de les suivre dans leurs affres de la folie, mais qui refusaient de vous accompagner pour explorer les contrés sans fin du royaume de la consommation et, par la même occasion, espionner les preux chevaliers qui y habitaient. Elles qui avaient toujours été partante pour un peu de voyeurisme ne voulaient pas me suivre dans les magasins les plus chers de la ville, donc avec les plus beaux vendeurs du pays. Sortir avec un vendeur n'était pas très reluisant, mais j'avoue que pour une aventure d'un soir ce n'était pas si mal. Surtout que j'avais commençais à les répertorier. Une fois n'était pas coutume Chloé avait prétexté une gueule de bois fulgurante, comme si depuis le temps elle n'était pas habituée à nos petits écarts hebdomadaires. Elle allait subir un dur entrainement, je venais de le décider, ce n'est pas comme ça que l'on arrive à se débarrasser d'une Apsene ! Et Ella me direz-vous ? Je l'oubliai celle-là - je me demande bien comment - encore une fois elle était enfermée à l'organisation, trop occupée à discuter "travail" avec nos confrères masculins. Bref, la vie est dure et ponctuée d'obstacles plus inconcevables les uns que les autres. Si on me l'avait dit quand j'étais encore sur mon cheval de bois l'aurais-je cru ? Bien sûr puisqu'à cet âge - bien qu'extrêmement mûre - je croyais en à peu près tout. Sauf au Père Noël - personnage imbécile remit au gout du jour - qui ne m'avait pas répondu à ma si belle déclaration d'amour. Les gens sont parfois dur avec les gosses.

    Je pestais donc contre mes amies et l'enfance quand, sans savoir pourquoi, mes pieds me menèrent vers un magasin très attractif et très, très, chers. Je m'arrêtais devant en fronçant les sourcils - n'avais-je pas assez dépensé ? - puis je regardai furtivement les sacs qui se trouvaient attaché à mes bras, je les comptais, seulement 5. Ce n'étais pas beaucoup pour quelqu'un de mon acabit donc il fallait que j'aille satisfaire ma curiosité. Je fis une entrée fracassante, un homme - très courtois - sentant ma difficulté - le blagueur - me teint la porte pour que je puisse passer sans effort. Je le remerciais brièvement sans remarquer qu'il continuait sa conversation tout seul. Il s'en aperçut et sans alla dépité.

    La boutique était magnifique. A l'approche de Noël tout était illuminé, tout scintillait. Les propriétaires avaient bon goût, tout était décoré sans être tape-à-l'oeil. Une partie de mon enfance refis surface et je m'émerveillai bêtement devant des sapins de Noël. Il fallait préciser qu'ils étaient noirs, par noir comme l'entend, c'est-à-dire recouvert entièrement d'une couche scintillante de neige noire donnant cet effet sombre que j'adorais. Au bout de quelques minutes je me détachais de ma contemplation pour poser mes affaires sur un magnifique siège en cuir noir. J'enlevais aussi mon grand manteau, aux nuances et aux motifs bleus rois et bleu foncé, laissant apparaitre aux vues de tous un magnifique haut en dentelles noires et sur un grand pantalon droit et évasé noir tombant sur des petites bottines d'un bleu foncé presque noir. Ça ressemblait un peu à un défilé de mode, j'en étais consciente, mais avec un compte en banque presque illimité je ne pouvais m'empêcher d'acheter le meilleur et le plus beau. Ne disait-on pas qu'il fallait profiter de la vie ? Pourquoi gâcher cela quand on avait la chance de pouvoir s'offrir - a défaut du bonheur - tout ce que l'on voulait ? Certaines des plus vieilles me regardaient avec jalousie aussi comme elles étaient aigries je n'y prêtas pas attention. Je relevais encore une fois les yeux puis je me jetais sur les vêtements exposés refusant l'aide d'une vendeuse aussi mièvre qu'incompétente

    Il y avait le choix, c'était le cas de le dire, la décoration était la vitrine du magasin et elle n'était pas du tout mensongère. Dieu seul savait à quel point on pouvait mentir et moi aussi. Ici il y en avait pour toutes les envies, mais toutes choisies avec distinction. Alors, je pris le partir de foncer dans le tas. Je repairai un joli haut noir et très chic. Ma main se posa dessus dans l'intention de le prendre quand elle rencontra une résistance inattendue de la part du cintre. Je clignais des yeux ahurie que l'on puisse me résister avant de penser que cela pouvait être d'une cause tout à fait naturelle. Je levais les yeux pour les poser sur une jolie jeune fille de mon âge. Elle ne semblait pas aussi guindée que ses autres filles qui traînaient dans les parages. Elle avait un air naturel et presque sauvage. J'en fus surprise, mais je n'en lâchai pas pour autant ma victime. J'encrais mes yeux gris et dorés dans les siens en attendant une réaction violente de sa part. Me connaissant, je pensai qu'elle allait défendre furieusement sa prise. Peut-être fallait-il que j'engage le combat ?

    « Euh... Excusez-moi mademoiselle. Je peux... ? »

    S'il fallait-il que j'aille me battre. J'en avais bien besoin ces temps-ci.


Dernière édition par Alice Apsene le Dim 30 Nov - 14:26, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeMar 18 Nov - 0:23

    Rares étaient les fois où l'on pouvait aller où l'envie nous prenait d'aller, là où habituellement on n'osait pas mettre les pieds, de peur d'être dévisagée, ou bien tout simplement huée. Mais rien n'en est. Pas aujourd'hui en tout cas. Non, l'avantage quand on est majeure, c'est de pouvoir respirer un air qui est à proprement dit le notre, celui de notre vie. Je n'exagère rien du tout, c'est un étrange sentiment de liberté, qui n'est pas si différent du vent qui souffle tous les jours dans nos cheveux, et qui nous fait baisser la tête. Et aujourd'hui s'annonçait être une de ces journées de liberté, moi, mon sac, et ma tête de linotte.

    Après avoir économisé un petit moment pour me faire un joli petit montant de pièces et de billets convertis à la banque, dans cette jolie carte qui était protégée dans le fort gardé de mon porte-monnaie, je me décidai enfin à laisser aller mes quelques folies, toutes ces folies que nous les filles connaissons : l'envie de rafraîchir sa garde-robe. L'hiver et son manteau blanc arrivant, et Noël s'approchant, c'était un prétexte de plus à faire pleurer ce bout de plastique qui contenait mes sous.

    D'habitude j'allais dans de simples boutiques, que ce soit pour une paire de jeans, ou bien pour un pull du style sweater universitaire, en général, je ne sortais pas beaucoup faire des folies, surtout pas seule. J'avais peur, parfois, qu'on me fasse regretter mon choix. Souvent, un regard inquisiteur de la part d'un simple inconnu totalement insignifiant me faisait remettre en question la totalité de ma garde robe, et ensuite ma personnalité, et tout le tintouin. Quoi de mieux pour une fille aussi instable que moi, n'est-ce pas ? Mais je n'y prêtais pas attention aujourd'hui. J'avais décidé, en bonne et due forme devant mon confident, mon miroir, que j'irai dans une boutique plus chic que chic. Oui, tout à fait, une boutique pour me faire râler devant monts et merveilles que je ne puis acheter avec ce que j'ai sur mon compte bancaire, mais qui, au moins, me montraient que la vie faisait de belles choses.

    Je descendis du bus, plutôt fière de l'allure que je dégageais. Et pour dire, j'avais sorti mes affaires de classe. Non pas de classe, dans le contexte lycée, mais dans grande classe. Sur mon 30, juste avant le 31. Il faisait frais, oui, ce pourquoi je portais un trench rembourré qui était bien douillet et bien chaud. Quand je rentrai dans la boutique que j'avais choisie, pour l'ambiance très spéciale et pourtant sobre et sophistiquée qu'elle dégageait, j'enlevai à peine quelques boutons de mon trench qu'un jeune homme m'aida à tenir mon sac en bandoulière. Je le remerciai, prise au dépourvu, et m'éloignai vers les pendants, où les cintres étaient accrochés, dans une air lascif, n'attendant que moi pour me déshabiller et m'essayer à leurs courbes parfaitement taillées dans leur tissu.

    Tout en posant ma veste sur un des porte-manteaux de fond, près des cabines d'essayage, je vis mon reflet dans un des miroirs. Un sourire fugace vint barrer mon visage. J'avais sorti une jolie chemise vareuse dans les tons de bleu canard - tirant vers le vert - une paire de jeans à pattes très larges, tout comme sur les jambes, ceinturé par une ceinture bustier noire vernie, gentiment empruntée à ma mère ; et le must, puisque je savais que j'entrais en terrain hostile : mes escarpins. Noirs, vernis également, et dont le talon me paraissait vertigineux, mais je paraissais encore plus âgée, alors je m'en amusais. Seule chose qui trahissais mon véritable esprit : mes cheveux. En bataille, comme toujours. Et mon attitude, décontractée, souriante, alors que je voyais des personnes plutôt aigries se regarder d'un air franchement mauvais. Tant qu'elles ne m'approchaient pas...

    Dés que j'eus posé mon manteau, je vis sur un des porte-cintres, une magnifique chemise en satin, que j'avais vue dans un magazine la veille. Encore plus belle en vrai ! Bella, bouge toi, tu as l'air paumée à la fixer de si loin ! Va la voir, elle ne va pas te mordre ! Je me dirigeai alors vers elle, hésitante, mais décrochant quand même mon sourire le plus charmeur à l'attention des reflets magnifiques du tissu. Mes doigts allèrent automatiquement vers le cintre, et je me sentais d'ores et déjà vainqueur. Mais non. Quelque chose clochait. Un piège ? Sortez la dynamite ! Non ?

    Je relevais la tête, pour voir ce qui avait causé ce léger malentendu, et je vis qu'une autre jeune fille, apparemment du même âge que moi, et très jolie également, tenait en main le même cintre que moi. On dirait qu'on avait toutes les deux flashé dessus.

    « Euh... Excusez-moi mademoiselle. Je peux... ? »

    Je ne sais pas. J'aurais bien envie de vous trancher la tête, mais vos cheveux blonds et votre sang rouge risqueraient de tacher mes habits du jour. Et je n'ai pas très envie d'être d'humeur à concéder mon bien. Mais bien évidemment, je ne faisais que délirer, à nouveau. Je ne savais pas trop bien réagir. Lui dire d'aller se trouver le même modèle ? Lui dire que je voulais trouver un cadeau pour ma mère ? Non, mentir n'arrangeait rien à rien.

    « Bien entendu. Je vais en trouver un autre. »

    Bataille perdue, Isa. Les troupes sont mécontentes. Je n'ai pas géré ce coup là, mais la politesse, et ma gentillesse habituelle me faisait facilement concéder les choses aux gens qui le demandaient gentiment. Même si elle avait l'air de vouloir se battre, ce que je n'aurais pas refusé, je ne me sentais pas d'humeur à attaquer et massacrer toute une boutique. Mais je me mis à soupirer plutôt bruyamment quand je vis qu'il n'y avait plus ce magnifique modèle, ni sur ce porte-cintre, ni sur les autres. Damnation.
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Alice Apsene

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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeMer 19 Nov - 0:03

    [HJ : Voilà que j'avais finis d'écrire ouais ! - Message effacé - Crotte, tout à refaire T_T]

    Voilà que je me remettais à faire ma maligne. La demoiselle en face de moi marqua un temps pour finalement, contre toute attente de ma part, renoncer. Mes yeux s'ouvrirent de stupeur. Je n'avais pas l'habitude. Dans ce genre de magasin tout le monde était à cran. Je ne savais plus comment faire et je me mis à paniquer.

    « Bien entendu. Je vais en trouver un autre. »

    Quoi ? Comment pouvait-elle me faire ça ? Comment pouvait-on abandonner ? Je lui jetai un regard désespérée, celui dont j'étais capable dans des cas extrêmes : celui de la folle tombée au fond du gouffre et qui continuait de creuser désespérément. Nooooooooon ! Je voulais me battre ! Mon sang en avait besoin, mon sang avait soif. Je ne savais pas contrôler cette fureur dans laquelle je baignais jusqu'au cou depuis quelques années déjà. Mes yeux virèrent un peu au rouge, je le sentit. Mais j'essayai de me calmer, il y avait trop de monde. Je délirais complètement, voilà que je me prenais un vent par une fille tout à fait innocente. Que faire ? Être gentille ? Lui tendre l'objet de son désir ? Après tout ma garde-robe était très remplie alors un de plus ou un de moins... Non, je me mettais à penser ça ? Je devais être malade, tant pis, autant il allait tant qu'on en à l'excuse. Que faire ? Si je faisais ça je ne serais plus moi-même. Pourquoi refusait-elle de se battre avec moi ?? Elle était peut-être timide ? Il fallait que je vérifie. Je tentais le tout pour le tout.

    « Grrrrrrrrrrrr ?? »

    Pas de réaction, pas un signe à l'horizon. J'avais dû le prononcer trop doucement pour qu'elle l'entende. Il fallait que je pense que le commun des mortels n'avaient pas l'ouïe aussi fine que moi. Je ne me suis jamais prise pour quelqu'un de supérieure aux autres. Je n'allais quand même pas non plus me faire remarquer. Des amis à ma mère devaient trainer dans le coin. Pour couronner le tout je risquai à tout moment de croiser des camarades de la "Bande". Je les aimais bien mais qu'est-ce qu'ils pouvaient être lourd. Surtout quand il s'agissait de ces autres snob qui pour se changer les idées rachetaient des magasins entiers. Assurément, je ne devais pas agir comme ça. Sauf si je n'étais plus très fraiche et très en colère. Là j'étais énervée juste à point. Je regardais la jeune demoiselle partir tout en l'inspectant sous toutes les coutures. Était-elle digne de confiance ? Je regardai un peu plus en détail son visage, elle n'avait pas l'air méchante et contrairement aux autres elle affichait un air serein et doux. Pourquoi pas ? Et, je regardais partout, il n'y avait personne de connu, je pouvais de temps en temps faire quelques écarts. Le chemisier devait en plus lui aller si bien. Pas grave s'il aurait pu m'aller, j'en avais des tonnes, un rien m'allait aussi. Je pris l'objet de la fausse dispute pour me diriger vers une vendeuse qui pris un air paniqué en voyant ma tête contrariée. Elle s'empressa d'encaisser mes achats - j'en avais pris d'autres au passage - pour me les emballer dans de jolis sacs. Celui destiné à ma compatriote inconnue abordait une jolie couleur argentée. Je le pris en main fermement me dirigeant droit vers l'inconnue. La panique m'envahit par vagues successives, traitresse. Mes yeux commençaient à virer vraiment au rouge, la Chose refaisait surface voulant envahir mon âme. Je tentai intérieurement de l'abattre, mais les armes habituelles ne m'étaient d'aucun secours. Bien ma veine ça. Comment pourrais-je alors protéger ceux que j'aime et tuer les autres quand je n'étais même pas capable de faire le ménage chez moi. Alors que j'avais réussi à l'enfouir, depuis plusieurs mois elle n'était plus qu'une ombre. Sauf que là elle cherchait vraiment à se manifester. En plein centre-ville ! Zut ! Elle bifurquait dans un nouveau couloir de tissus. Tant pis, j'accélérai prête à lui faire un plaquage s'il le fallait, quitte à lui casser le nez.

    Raaaaa mais c'est pas vrai elle accélère encore ! Elle la cherchait vraiment sa défiguration. Ah ça y elle s'arrête. En sueur, à cause de mon angoisse, je lui tombais presque dessus. Elle n'avait aucune échappatoire. Elle eut une drôle d'expression. Prise sur le fait ! Quand on a ce genre de regard ça cache des choses. Je tentai de reprendre mon souffle en vain puisque toujours stressée. Alors, le temps manquant cruellement, j'optai pour la parole d'un bafouillement très élégant, à près tout il venait de moi. J'assumais en toute circonstance.

    « C'pour vous. »

    Trois mots agglutinés les uns sur les autres c'était tout. Je n'avais pas le choix même si j'aurais quand bien voulu lui dire autre chose que "Excusez-moi, je peux" ou "C'pour vous" totalement banals. J'avais de la conversation, je voulais le lui montrer. Je lui donnais le paquet, ou plutôt je le poussais dans ses bras. J'espérais que je ne l'avais pas déséquilibrée. Je repartis aussi sec presque en courant. Au diable la politesse ! J'avais pas envie de tâcher tous ces beaux vêtements ni de me faire remarquer. Mes sacs coincé sous mes bras je sortis de la boutique. Il me semblais avoir oublier mon manteau. j'irai le chercher plus tard. En général il n'y avait pas trop de voleur dans ce genre d'endroit. Mes pieds firent tous seuls le reste du chemin. Ça en devenait un réflexe. Sitôt que je l'aperçu je m'avança dans la ruelle sombre et déserte. A moins, personne ici ne me dérangerait, du moins pour le moment. Tout tournait, tout s'envolait, tout partait en cacahuète. Accroupie, dos au mur je tentai de stopper la réaction. Ma tête c'était déjà cognée brutalement contre ce mur qui était apparu dont ne sait où là ou il n'avait pas lieu d'être. Je savais que mes yeux étaient déjà entièrement rouges, mais fallait que j'essaye quand même. Il virèrent brutalement au rouge rubis. Encore des tremblements. La douleur était atroce. Cela faisait longtemps que ça n'avait pas été aussi violent. Je devais faire peur à voir.

    « Merde. »

    Un don ? Quel est l'idiot qui à dit ça ? Ma mère ? Ouais bon je me tait. M'enfin elle est pas marrante. Surtout pas avec son humour noir.

    [HJ : p'têtre un peu court. On va dire que je laisse libre cour à ton imagination si débordante qui ne demande qu'à être déversée.]
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeMer 19 Nov - 16:23

    Oh là. Le regard de mon étrange interlocutrice avait changé, une espèce de pointe de défi émanait d'elle, comme si elle avait souhaité que je lui arrache l'objet de mon attention, et que je la menace de lui faire sauter la tête. J'aurais bien voulu, mais avec quoi ? Mes talons aiguilles ? Elle était un peu plus grande que moi, et avec le jean que j'avais, je n'aurais sûrement pas pu lever la jambe aussi haut. D'ailleurs je ne comprenais pas les personnes qui s'énervaient, et qui se battaient pour avoir un ou plusieurs objets, surtout les femmes avec les vêtements. Je comprends, ce chemisier en satin commençait sérieusement à m'obséder, mais certaines se battaient vraiment pour tout et rien. Du maquillage en promotion, en passant par la lingerie en destockage. Après tout, elles font ce qu'elles veulent, tant qu'elles ne viennent pas me chercher des poux.

    Alors que j'avais baissé ma tête et mon regard vers le porte-cintre qui nous séparaient, je me mis en quête d'une autre trouvaille, me promettant intérieurement de ne laisser personne m'en empêcher. Un léger bruit vint perturber mon ouïe. Tiens, mon portable qui vibre ? Non, il était bien trop loin. Je fronçai les sourcils, en plissant le nez. J'entendais des voix maintenant ? Un grognement à peine imperceptible ? Non, je devais délirer. Bien délirer. Bon, au lieu de passer pour la réincarnation de Jeanne d'Arc, j'allai inspecter d'autres endroits de la boutique, là où il y avait des manteaux, des pantalons très classes, et dont le prix me fit retenir en rire. Là pour le coup, je ne faisais que regarder. Et puis, après tout, le chemisier pouvait lui aussi être aussi cher.

    J'essayai de jeter un coup d'oeil à l'inconnue qui m'avait arraché mon bien, mais je la vis pas. Je cherchai alors vainement une masse de cheveux blonds dépasser des rayons mais elle ne semblait pas être dans mon champ de vision. Tant pis. Pourquoi la chercherai-je ? Je risquais de lui montrer un vêtement qui aurais pu finir dans ma garde-robe, mais qui aurait évidemment atterri dans la sienne. Changement de rayon, à nouveau, tout en ayant pris soin de récupérer mon sac en bandoulière qui était posé sur un des luxueux sièges en cuir qui ornaient les environs des cabines d'essayage. Ca me rappelait ceux de ma grand-mère. Elle tenait ça de M'man, le goût pour les belles choses, et surtout le luxe.

    Marchant tranquillement, sereinement à travers les haies d'habits, l'inconnue vint se planter devant moi. Limite j'avais une crise cardiaque tellement elle était venue rapidement et sèchement. Mes yeux s'écarquillèrent sur le coup, surprise et très étonnée. Que me voulait-elle encore ? Qu'avais-je fait ? Mes doigts avaient-ils sali mon chemisier ? Pas le mien, je sais... Mais voilà quoi... Alors que je revenais lentement à la réalité, encore sous le choc, le mini-choc plutôt, elle me balança un paquet dans les bras, me faisant à moitié reculer, et elle se mit à courir vers la sortie, sous les regards hagards des autres clientes, et sous le mien.

    C'était pour moi ? Ce qu'elle m'avait dit. Vraiment ? Bah oui, si elle te l'a dit. Étrange. Oh ! Ca pouvait être une bombe ! Tous aux abris ! Non mais parfois, Bella, tu te ridiculises toute seule, même en te parlant à toi même. C'est fort, hein ? Dans ma tête, mes autres personnalités se battaient. Mais je vis que ce paquet était marqué du logo de la boutique. Ma curiosité l'emporta, comme toujours, et je me mis à l'ouvrir délicatement, m'attendant à avoir un furet me sautant à la poire, et m'arrachant la moitié du nez. Hein ? Quoi ?!

    « Alors ça... »

    J'avais à peine pu susurrer ces quelques mots, la surprise m'étranglait à nouveau. Mon chemisier. Mais... Pourquoi ? Comment était-ce possible ? C'était un cadeau ? Pourquoi ? En quel honneur ? Là, je ne comprenais plus rien à rien. Ma bouche restait ouverte, voulant émettre quelques son qui ne sortaient pas, me donnant l'air plus abrutie et abrutie - oui, les deux sens du mots... Imbécile et surprise ! - qu'autre chose.

    Vainement, et aussi inutilement qu'à mon habitude, je relevai rapidement mon regard vers l'assistance qui avait petit à petit repris son cours, mais je vis que le boy à l'entrée portait un manteau dans les bras, perdu, ne sachant pas quoi en faire. Zut ! Ce devait être à elle ! Ca serait aussi l'occasion de la trouver et de lui demander pourquoi un tel élan de gentillesse, et de générosité. La culpabilité l'avait-elle assaillie quand elle voulait me décapiter pour avoir mis la main sur son cintre ? Peut-être. Je ne savais vraiment pas.

    Quelques secondes seulement s'étaient écoulées depuis qu'elle était partie en courant, telle une voleuse. Regrettant soudainement mon choix, surtout celui qui avait consisté à mettre des talons aiguilles du feu de dieu, je pris mon trench, le mis sur moi sans le boutonner, je courus vers la sortie, en tirant le manteau de la jeune fille blonde des mains du boy qui était complètement à côté de ses pompes. En lançant un « Merci » très rapide au garçon, je me mis à sprinter derrière une ombre dont je ne vis pas distinctement la direction. Alors : à droite ? À gauche ? Tout droit ? Demi-tour ? Je ralentis, et me rendis compte que dans la ruelle sombre près de moi, une forme floue était accroupie au mur. Ce devait être elle. Un « Merde. » retentit, m'affirmant que cette voix appartenait à la même personne que je cherchais.

    « Vous... Vous avez oublié votre manteau... »

    Haletante, je m'avançai de quelques pas vers elle, en tendant d'une main son bien, et en tenant de l'autre mon sac, et les sac de la boutique. Cependant, quand je fus habituée à l'obscurité qui l'entourait, je vis qu'elle convulsait. Elle souffrait. Bon sang, qu'est-ce qui se passait ? J'eus un mauvais pressentiment, mais pourtant je m'approchai vers elle, en me baissant légèrement, signe de préoccupation de mon esprit. Une étrange lueur rouge émanait de ses yeux, et là, mes lèvres se pincèrent, inquiète, et sur mes gardes.

    « Est-ce que ça va ? »
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeJeu 20 Nov - 0:41

    Tout devenait flou. Mes sens se dilatèrent. Particulièrement mon nez. Ça ne m'aidait pas. Les odeurs étaient plus nettes, plus précises, plus attractives aussi. Résister à une tentation qui se trouvait à quelques mètres, qui se baladait par centaines, relevait de l'exploit. Ma transformation avait commencé depuis un bon bout de temps mais je ne réussissais toujours pas à m'y habituer. Il y en avait-il d'autres comme moi ? D'autres qui souffraient le calvaire d'une vie faite de fantasmes jamais assouvis ? Je ne voulais pas être la seule dans ce cas mais curieusement je ne le souhaitai à personne. Il valait mieux posséder ces pouvoirs extraordinaires que des habitants avaient développé, ce genre de chose qui vous permettez d'accomplir ce que le commun des mortels ne devait pas. Je ne faisais pas parti du commun des mortels mais que je pouvais aisément le rendre plus mortels. L'odeur était de plus en plus insistante, elle s'insinuait dans mes naseaux pernicieusement. Je n'en pouvais plus. Je savais que je pouvais craquer à tous moments. Pourtant ici ce n'était pas le bon moment. Que ça m'arrive dans une foret, à l'abri des regards, un promeneur égaré qui passe, là je lui sautais à la gorge. Mais pas ici ! Pas là !! Désespérément cette phrase revenait dans ma tête. Peut-on résister à une soif démesurément grande ? La raison peut-elle l'emporter sur l'instinct ? Je n'en savais rien, je me posais la question à chaque fois, tant que j'arrivais à réfléchir.

    Des bruits de pas, une respiration, une odeur. Je reconnu de suite une fille, ou une femme, sans doute jeune. L'odeur revint encore, c'était la fille pour qui j'avais eu cet élan de générosité si peu habituel. Que faisait-elle là ? Ne sentait-elle pas le danger qui émanait de moi ? Aimait-elle se jeter au suicide ? Dans ce cas qu'elle m'offre son cou et qu'on en finisse au plus vite. Ma soif serait rassasiée et puis voilà ! Qu'attendait-elle ? On n'allait pas rester comme ça toute le journée ! Attend calme toi Alice, peut-être qu'elle reprend tout simplement son souffle. Tiens, ne vois-tu pas ?

    « Vous... Vous avez oublié votre manteau... »

    Elle te ramène ton manteau. Gentille comme fille. Fille aux tendances masochiste. Elle n'avait qu'à poser le manteau par terre et qu'elle parte le plus vite possible. Avec peine je releva ma tête pour lui jeter un regard d'avertissement, elle ne semblait pas comprendre. Ces supplications muettes ne lui firent aucun effet. Voila qu'elle se mettait à parler. La pauvre petite.

    « Est-ce que ça va ? »

    Non bien sûr que ça ne va pas ! Ça ne se voyait pas assez ? Fallait-il qu'en plus d'essayer de me contenir je me mette à déborder ? Je n'allais quand même pas l'attaquer ? Mes yeux luisirent dans l'obscurité de la ruelle. Quel effet cela devait donner ? Elle se rapprocha de moi, je me mis à paniquer. Je ne pouvais pas lui dire de partir, ma bouche était fermée à double tour. Mais je me devait d'essayer, ne serais-ce que par égard pour mon orgueil. Ne pas savoir se maîtriser en toute circonstance était impensable pour moi. Alors, peu à peu, ma langue se délia. Je lui lançais mon avertissement, sans aucune politesse.

    « Vas-t-en ! »

    Zut, mes dents furent dévoilées. Je ne fis pas attention à sa réaction, trop occupée à me calmer pour ne pas créer d'infusion de sang. Pour mon instinct c'était ironique, ma raison ne voulait pas. Pareil conflit était-il viable ? J'avais besoin de ma calmer, et vite. Je regardais aveuglément et cherchais de manière désespérée un objet salvateur. Mes tremblements redoublèrent, j'en eu la nausée. Soudain, je m'arrêtais sur l'ustensile de mes rêves. 'fin pour toute autre personne extérieure ce n'était qu'un simple morceau de verre auquel on prenait bien soin de ne pas marcher dessus. Moi je le vis et en fus soulagée, je me ruais dessus, mon bras tendu en avant. Ma main se referma violemment. Je ne fis pas attention au sang qui coulait déjà, c'était le but. Je l'inspectais, vis qu'il était assez gros. Un regard sur mon bras, un autre sur la jeune fille, encore un sur mon bras. Tant pis si je devais la traumatiser. Un dernier coup d'œil vers elle. Il fallait que j'agisse vite sinon elle risquait de vouloir m'en empêcher. Mauvaise idée quand c'est le seul moyen d'échapper à sa mort. D'ailleurs que faisait-elle encore là ? N'avait-elle pas compris depuis le temps ? Ma main tenant le bout de verre se leva brusquement puis elle s'abattit à la même vitesse sur mon bras. Le sang coula, donnant un grand contraste avec la blancheur de ma peau. Je le maintint enfoncé. Ça me fit du bien. Pas assez. Mon inconnue se jeta sur moi, sans doute dans la louable intention de me l'enlever, pensant que je voulais mettre un terme à mes jours. Sauf qu'ici, celle qui les écourtait dangereusement, c'était elle. L'odeur de son sang m'envahit, je me sentis devenir folle. De peur, je la repoussait violemment de moi, sans faire attention à contrôler ma force. Non, c'était impossible, au dessus de mes capacités. Je ne vit pas où elle atterri, je ne pouvais plus. Je ne me contrôlais plus. Mon sang-froid avait tourné. Si elle tenait à survivre elle allait devoir se battre. Je me relevais d'un coup ne faisait plus attention à ma plaie. Mes lèvres étaient retroussés, mon regard devint vide. Un saut vers elle. Se fut le vide dans ma tête.
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeJeu 20 Nov - 20:40

    Le regard de préoccupation qui animait mes yeux se transforma en inquiétude. Ce n'était pas normal. Elle convulsait toujours, ses yeux luisaient de plus en plus, et apparemment, je n'aurais pas dû être là. Vraiment pas là. Ce n'était vraiment pas normal. Pourquoi avais-je l'impression qu'elle essayait de me parler, sans pour autant prononcer de son ? Je voulais partir, mais quelque chose en moi, ma curiosité peut-être, ou bien un certain sentiment compatissant, me retenait, et me fit rester à l'endroit même où j'étais. Puis, d'un coup, je reçus une gifle verbale dans le visage. Cinglante, sèche, coupante, rêche...

    « Vas-t-en ! »

    Woow. En prenant un peu de recul, me relevant de ma position légèrement penchée en avant, toujours son manteau à la main, je plissai les yeux, plus inquiète et encore plus sur mes gardes. Et là, je vis ce que mes yeux avaient perçus quand elle eût parlé, mais que mon cerveau n'analysa que peu après. Des crocs. Nom de Zeus, elle possédait des crocs. Un éclair traversa mon esprit, et je compris enfin pourquoi j'étais encore là, et pourquoi mon instinct me gueulait de me barrer en vitesse. Le teint d'albâtre, les yeux luisant, les convulsions... C'était un vampire. Cette jeune fille était en train de muter ! Comment je le savais ? J'ai lu beaucoup de livre sur le sujets, traitant du mythe, plus ou moins romancés, plus ou moins ancrés dans la vérité. Mais j'avais réussi à me fonder ma propre théorie, partagée avec mes amies, dont Kate. Mais de là à voir que j'avais raison d'y croire...

    C'était un vampire. Un vampire. Mais dans quelle merde me suis-je fourrée ? Je restais là parce que j'étais fascinée ! Et je méritais de mourir pour ça ? Apparemment, elle avait besoin de substance pour vivre, et mon sang semblait l'attirer. Vu les regards qu'elle me laçait, j'attrapai avec plus de fermeté l'anse de mon sac en bandoulière, il me protégerait, hein...

    Mais que... Que fait-elle ? D'un coup, elle attrapa un morceau de verre et se trancha le poignet. En plus d'être une créature de la nuit, elle avait des tendances un peu masochistes ? Il faut de tout dans un monde, après tout... Mais le sang se déversa avec une telle rapidité qu'inconsciemment je me précipitai vers elle. Dans la gueule du loup. Non, sous les crocs du vampire. S'il y'avait une jeune vampire, il devait y'en avoir d'autres, et des loups-garous à n'en pas douter. Je ne pouvais prononcer aucun son, ici, près d'elle, alors que son sang coulait, d'une couleur rouge étincelante, dans l'obscurité de la ruelle. Son regard se fit ravageur. Et merde. D'un coup, et d'une force colossale, elle m'envoya valser à l'autre bout de la ruelle, qui n'était pas si loin que ça, heureusement. Sous l'impact, un minuscule cri de stupeur, m'échappa et je lâchai prise sur son manteau et sur mon sac de la boutique qui glissa de ma main.

    Le sac en bandoulière que je tenais avait glissé le long de mon épaule, et avait atterri près des autres affaires, mes mains étaient collées au mur. Je n'avais pas peur. Non, je n'avais pas peur. J'appréhendais... Ces vingt-et-unes premières années de ma vie, rien ne s'était vraiment passé. Rares étaient les personnes que je chérissais plus que tout, et malgré tout, elles n'occultaient pas le dégoût que j'avais quelques fois pour mon quotidien. Mais là, je vivais quelque chose d'inouï. Incroyable. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, je n'avais pas peur. J'appréhendais véritablement la suite des événements. Ce n'était en effet pas le moment pour mourir, mais sur une stèle funéraire, c'était quand même plus classe que « tombée de l'escalier par mégarde. ».

    Re-merde, et re-re-merde. L'onde de choc me fit heurter encore plus durement le mur de briques derrière moi, et la poussière s'en échappa. Quelques débris vinrent tomber sur mes épaules, dans mes cheveux à présent complètement ébouriffés, et ce que je vis, après un petit trou noir, me fit agrandir le regard.

    « Non ! »

    Ce n'était pas un cri de peur, ni de stupeur. Je l'avais dit avec fermeté. Mes mains avaient été placées sur le mur, prêtes à me propulser vers l'avant, pour fuir. Mais là, elle m'avait littéralement sauté dessus, avec une vitesse qui dépasse l'entendement. Et mes mains étaient maintenant sur ses épaules, la retenant du mieux que je le pouvais de m'arracher la carotide. Ses lèvres retroussées en une grimace affamée, elle était pourtant toujours aussi splendide. Moi et mon amour pour les créatures mythologiques, j'étais décidément un sacré lot. Voyant qu'elle n'arrivait pas à atteindre mon cou, elle fit un autre bond en avant, m'entrechoquant contre la paroi poussiéreuse, et je changeai de prise, mettant mes mains contre ses poignets, mes doigts glissant sur le sang qui s'échappaient de sa blessure.

    « Arrête ! »

    C'est drôle comme on passe facilement du vouvoiement au tutoiement dans certains moments. Je pense que la vouvoyer dans un moment pareil, ça n'aurait pas été le must. Voyant que je n'avais pas peur, un lueur s'alluma dans son regard aussi rouge que le crépuscule. Un instant d'hésitation de sa part me permit d'esquiver sa contre-attaque, et de glisser sous ses bras, me dirigeant vers l'autre paroi, où son sang gisait au sol, mes talons baignant dans un flaque annexe à celle qui tapissait le sol. J'étais en position défensive, les mains sur les côtés, en équilibre, les pieds bien posés au sol, prête à me lancer pour éviter une attaque mortelle. J'avais beaucoup de chance si jamais je survivais. Je devais devenir folle. J'aurais dû partir en courant, cela dés que j'eus vu qu'elle souffrait étrangement. J'aurais dû fuir maintenant, protégée par la foule qui passait non loin de cette ruelle. Non. Il n'en était rien. Je ne voulais pas fuir. Je voulais l'affronter, quitte à y laisser ma vie...
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeVen 21 Nov - 20:53

    « Non ! »

    J'avais l'impression d'être toujours inconsciente. Je dis "l'impression" parce que je savais que ma tête ne fonctionnait plus correctement mais que je ne pouvais pas reprendre le contrôle. Une sensation bizarre que de sentir sa pensée mais pas son corps. Je ne voyais plus rien, j'avais peur. Qu'étais-je en train de faire ? L'avais-tuée ? Suis-je en train d'en massacrer d'autre ? Malgré tout j'essayais de revenir à la conscience. Luttant contre cet ennemi invisible qui m'habitait depuis longtemps. Je ne comprenais pas mes crises. Cette envie, cette soif, ce besoin que j'avais de tuer des humains. J'avais une impression de vouloir les abattre rien que parce qu'ils étaient en quelque sorte plus faible que moi. Étais-ce normal ? Dans ces moments là je les sentais dangereux. Une sorte d'instinct de survie. Ouais c'était ça, des êtres différents, faibles et dangereux. Je ne pouvais m'habituer à cette façon de penser bien qu'elle soir mienne. Il fallait donc que j'arrive à me dominer. Je me débattais furieusement, je ne sais pas pendant combien de temps mais j'émergeais peu à peu dans la conscience. Ma vision revint, quoiqu'un peu floue, ce qui me permis quand même dévaluer les dégâts. Visiblement elle était en vie. Oui puisque je l'avais complètement encastrée dans le mur et qu'elle se débattait pour ne pas que je lui arrache le cou. Elle semblait résolue à m'affronter jusqu'au bout, voire me vaincre. Le pouvait-elle vraiment ? Si c'était le cas alors il lui faudrait plus que sa forte volonté pour y arriver. Il lui faudrait aussi que je me calme. S'il y a un dieu la haut, pourrait-il accéder à ma demande après tous ce qu'il m'a fait subir ? A-t-il déjà eut de la culpabilité envers quelqu'un ? Si jamais il se levait aujourd'hui et qu'il voulait faire pour la première fois de sa vie une bonne action ça serait bien s'il pensait à moi. Je n'étais pas un exemple de sainteté mais fallait dire que c'était surtout à cause de lui. L'aide ne semblait pas arriver, pas plus qu'elle ne tomba du ciel. Les anges ne vinrent pas à ma, notre, rescousse. Dommage, j'aurais juré qu'ils devaient être beaux. Une nouvelle occasion d'avoir l'air idiote en regardant béatement les anges passer. Mais ce n'était pas pour aujourd'hui, ils devaient attendre qu'il m'arrive quelque chose de plus horrible. Peut-on lutter contre soi-même quand les psychanalystes ne peuvent rien faire ? Un lavage de cerveau à cet instant m'aurais fais du bien. Sachant pertinemment que ça ne m'arriverais pas je me débattais encore et encore. Les humains était peut-être faibles et dangereux mais aucune monstruosité ne devait me pousser à les égorger. Si je devais le faire ce sera moi, en tout état de conscience. Je serai lucide et maitre de moi-même.

    Ma réflexion et mon combat firent à un moment changer mon comportement. Ça devait sembler à un moment d'hésitation, or je n'hésitais pas à cet instant j'essayais de m'arracher de mes chaines. Je l'entendais parler mais je ne pouvais pas lui répondre, ma gorge c'était resserrée à un point qu'il mettait presque impossible de respirer. La fureur avait envahie mon corps, moi je restais là comme une spectatrice devant un très beau spectacle.

    « Arrête ! »

    difficile pas du tout indolore quand on venait de se prendre un mur.

    Oui tu as raison, je dois arrêter. Mais comment ? As-tu la solution ? Maintenant que tu avais réussi à partir pourquoi restais-tu là devant moi, fermement résolue, alors qu'il te suffisait de retourner sur quelques mètres en courant pour disparaitre de mon existence ? Cette souffrance te fascinait-elle autant qu'elle me détruisait ? Ou alors te faisais-je penser à ces créatures mystiques que l'homme avait rêvé sur le papier ? Je ne sais pas si j'en fais parti. La seule chose dont je suis dure c'est que je suis un monstre, fabriqué par des gens ambitieux et malhonnêtes. Mais voila, nous sommes toutes les deux ici. Tu as décidé de rester alors tu vas devoir m'aider.

    Elle devait me venir en secours, ne serais-ce que par égard pour elle. Mon attention avait baissée, la peur revint. Et je me jetais sur elle sans même m'en être aperçue.
    difficile pas du tout indolore quand on venait de se prendre un mur.

    Qu'on m'abatte, autant finir dans une morgue, le ventre ouvert par des mains expertes.

    Je ne sais pas ce qui se passa par la suite. Peut-être que ma logique avait refusé d'opérer. Je n'avais pas été préparée à cela. Pourtant des choses j'en avais vu et vécu. Je mettais arrêtée en pleine action, peu après l'avoir jetée une nouvelle fois dans le vide. Même ma mutation fut coupée net. Ce n'était pas possible !

    « Non... Impossible. »

    Je n'arrivais pas à me faire à l'idée. Surtout parce que ça se produisait devant moi. Ca ne devait pas être comme ça. Je faisais parti de la Géno ! J'étais censée les capturer pour les ramener là-bas, au "Labo". Tous ceci me désempara. La jeune fille sembla aussi surprise que moi. Malgré ses cheveux en bataille, son visage couvert de sang, elle ressemblait à une enfant. Je la comprenais. Mais ça ne devait pas se passer ainsi ! Pas devant moi ! Tout s'arrêta. Combien de temps avait duré le combat ? Je m'en fichais totalement. Je me cachait le visage de la honte que j'avais d'être moi. Une fille horrible, dénuée de compassion et complètement à coté de la plaque.
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeSam 22 Nov - 0:12

    Immobile, mais aux aguets, je guettais chaque mouvement de la créature. Elle semblait déchirée entre deux volontés. Et je ne savais pas non plus comment réagir. Une partie de moi criait à la prudence, partir aurait été la meilleure idée, les échappatoires ne manquaient pas, au contraire, la chance était juste sous mon nez, et je n'avais qu'à la saisir, et prendre mes jambes à mon cou. Mais une autre partie me demandait de rester. Un mélange de curiosité, d'envie de l'aider, et de me convaincre que ce que je vivais était réel. Beaucoup de gens auraient de mal à y croire. Mais j'avais l'impression de n'avoir jamais douté. Je m'inquiétais moi-même.

    C'était assez étrange, et prenant. Ces lueurs dans ses yeux. Elles se battaient, montrant que deux parties de son être se disputaient le contrôle de son corps. Je prenais encore plus appui sur mes talons, même si le sang qui tapissait le sol le rendait un peu plus glissant, n'étant pas une garantie de stabilité. La poussière parsemait mon chemisier en vareuse, et par chance, je ne l'avais pas troué. Ca ne resterait sûrement pas le cas, mais c'était déjà bien. Par contre, mon jean n'avait pas tenu bien longtemps. Il s'était craquelé au niveau du genou, et une légère douleur me lançait sur la rotule, quand j'eus cogné le mur. C'était aussi stylé que si ç'avait été fait exprès en fait.

    Un changement d'attitude se nota dans son regard, et surtout autour d'elle. Ses muscles qui avaient été détendus s'étaient à nouveau bandés. Je sentais l'adrénaline couler flot dans mon sang, et aussi rapide que l'éclair, elle se jeta sur moi une nouvelle fois. J'étais mal barrée. La partie qui était affamée avait largement repris le dessus, et elle semblait plus affamée qu'auparavant. Il fallait vraiment que je fasse attention, mais trop tard, je n'étais qu'une simple humaine. Clouée au mur dans un bruit sourd, ma tête heurta violemment le mur, à l'arrière, sur l'occipital, et dans un réflexe naturel, je me mis sur le flanc, et m'écorchai la tempe.

    J'étais consciente que cela n'arrangerait pas du tout la situation. L'odeur de son sang mêlé au mien devait affoler ses sens, et une sonnette d'alarme retentit dans mon esprit. Si je voulais partir, c'était maintenant, mais j'étais encore bloquée, contre cette paroi poreuse, la tenant aussi éloignée que je le pouvais. Je faiblissais, je le sentais. Non, Bella ! Démène-toi ! Tu dois te reprendre ! Mais le problème, c'était la fatigue qui commençait à m'engourdir. Mon genou lançait de plus en plus, et une migraine serra un étau autour de ma tête. La tête me tournait en effet un peu trop. Si je ne gardais pas mes esprits, je risquais la mort.

    Non. Je secouai tant bien que mal ma tête, la poussai aussi fort que possible, la faisant reculer que de quelques centimètres, m'offrant un passage que j'entamai aussitôt, pour me retourner face à elle, toutes les deux face à face, dos à chaque extrémité de la ruelle, la circulation habituelle, le quotidien morne et constant des flots de piétons dans notre dos. Elle se jeta à nouveau vers moi, ayant l'air enragée. Et tout alla trop vite.

    En prenant appui sur mes talons, je me propulsai dans les airs, les bras le long du corps, et je me sentis voler. Mes pieds avaient lâché terre pour se trouver en suspension, et logiquement j'aurais dû retrouver le sol quelques secondes plus tard. Mais que nenni, j'avais fait un bond impressionnant de plusieurs mètres en avant, faisant même un salto. Lorsque le sol se rapprocha, je fléchis les jambes, m'amortissant avec douceur et pourtant énergie. Les cheveux qui s'étaient placés devant moi montraient ma respiration haletante. Impossible.

    « Non... Impossible. »

    La vampire avait apparemment terminé sa crise de transformation, ou bien sa fureur était passée, avec le fait de m'avoir vue la surplomber à deux mètres du sol. Elle semblait étonnamment surprise, et je l'étais tout autant. Le visage toujours occulté par les mèches ensanglantées de mon visage, mes yeux exprimaient une réelle terreur à ce qui venait de se passer. Mais au juste, que venait-il de se passer ?! Tout en me redressant, je gardais la tête baissée, animée par l'adrénaline qui coulait encore le long de mon corps.

    Qu'allais-je faire ? Cette jeune fille était une vampire, et je pouvais faire des bonds de plusieurs mètres de haut alors que quand il s'agissait de sauter dans ce fameux saut de cheval au lycée, je n'osais pas de peur de m'étaler comme une crêpe au sol. Je n'osais pas y croire. Petite, je rêvais de voler, comme les anges. Avoir des ailes, je trouvais ça trop cool. Je trouvais ça toujours aussi cool aujourd'hui, mais je ne le clamais pas très fort, juste assez pour raconter mes rêves fantaisistes à mes amies. Mais là, en ce moment, je ne me rendis pas compte d'une chose. Un murmure m'échappa.

    « C'est pas vrai. »

    Je volais. Je volais ! Sans m'en rendre compte, alors que je reprenais mon souffle, perdues dans mes pensées, et légèrement sous le choc, je n'avais pas vu que je m'étais élevée de quelques centimètres au dessus du sol, et cela me donnait une drôle d'allure. Certains auraient dit une apparition, ou bien une super-héroïne, ou bien une super-héroïne qui avait pris une sacrée raclée. Ou bien une méchante. Oh, j'aime bien les deux.

    Mais mes pensées se stoppèrent quand je vis l'air confus de cette jeune fille qui avait tenté de me tuer quelques secondes plus tôt. Je ne savais pas quoi faire, pourtant me chances de survie étaient passées de 0,5 à 2, assez facilement. S'il y'avait d'autres parties étranges que je n'avaient pas encore exploitées, alors j'avais peut-être de quoi la stopper dans un accés de fureur. mes pieds touchèrent le sol, alors que je n'y avais pas pensé, et je me retins de sursauter, prise au dépourvu. Et mon regard alla vers elle, enfin dévoilé par le rideau de cheveux souillés par mon sang, qui coulait encore.

    Elle se cachait le visage. Honteuse ? Peut-être, voir surement. Je pouvais facilement comprendre ce malaise à être coupée du contrôle de soi. Rien que cet aperçu de vol m'avait coupé le souffle. Mais d'un pas hésitant, quelque peu méfiant, je m'approchai d'elle.
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeDim 23 Nov - 3:00

    Elle venait de voler ! Elle avait volé sous mes yeux ! Je n'arrivais pas à le croire. Deux sentiments se rajoutèrent à ma honte. J'étais d'abord ébahis, en admiration devant une telle prouesse du corps humain, de telles mutations. Parallèlement un sentiment de frustration vint s'insinuer en moi. Je ne pouvais pas faire comme elle. Moi qui avait toujours côtoyer le ciel j'étais clouée au sol, ne pouvant me séparer de la terre qui m'enchainait à elle.

    Mes mains toujours sur mon visage je méditais. Sur mon comportement, sur les autres, sur ma honte. Que pouvais cacher désormais ? Je sautais sur la première inconnue pour qu'elle devienne mon amie, puis ensuite pour l'attaquer. Je n'avais aucune logique. Tant de sentiments opposés se mélangeaient en moi. Il fallait que je devienne raisonnable. Là, j'avais tout fais pour qu'elle découvre mon secret. Sans le savoir je voulais le montrer. Oui, c'était cela, je m'en rendais compte maintenant. Je n'en pouvais plus de la cacher. Tous ce que je désirais, tout ce que mon être me criait, j'avais envie de le hurler. Dévoiler une réalité atroce qui faisait mal. Tous ça faisait plus de victime qu'on ne prétendait en guérir. Pour eux j'étais de ceux qui avaient survécu, nous étions les survivant d'une soi-disant maladie mortelle qu'ils avaient soignée à temps. Ils ne citaient jamais le nombre qu'il y avait eu de victime durant leur expériences. J'étais vraiment tout et mon contraire. Parfois j'approuvais à 100% leurs propos en ouvrant les bras à la souffrance. Parfois je voulais fuir cette vie atroce faite de douleurs qui ne s'effaceront jamais complètement même si j'en venais à oublier. Comment pouvait-on affronter ses problèmes en tant qu'humains quand on en était pas un soi-même ? Tout ce que je demandais c'était de vivre en paix. Tout ce qu'on m'accordait c'était une vie saccagée. Ma vie avait été réduite en bouillie. Avec mes frasques amoureuses et ma vie sociale je donnais l'impression d'être en quelque sorte équilibrée, comme tout les jeunes adultes de mon âge. Sauf qu'après personne ne connait mon autre nature. Beaucoup savaient que j'avais des tendances lunatiques, que j'étais bizarre quand je disais préférer la nuit au jour. Mais personne, en dehors de celle se tenait devant moi, ne connaissait ma véritable folie, celle que j'avais accepter en toute impunité il a de cela des années. Cela faisait longtemps qu'on testait toutes sorte de chose sur moi. Bien avant qu'on mette Ella au parfum, et ça elle ne le savait pas, c'était même moi à qui on avait demandé de la pousser dans la Géno. Elle s'y débrouillait bien plus que moi pour se donner corps et âme sans en douter à ces idées saugrenues. Sous prétexte que j'étais d'une nature très résistante comme mes parents. On m'avait embobinée, ma mère avait été dans le coup et n'avait rien opposé à ça. On m'avait abandonnée à eux. J'avais eut de l'amour, peut-être pensait-on aussi que faire de moi un être mutant était de l'amour. Je ne sais pas. Moi je ne l'ai pas interprété comme ça. On m'a pourri la vie. J'avais vraiment rien pour m'en sortir.

    Je jetais un coup d'œil sur mon ex-victime. Elle avait regagné le sol. Je soupirais, comme j'aurais aimé avoir des ailes pour partir d'ici. Elle semblait méfiante. Je ne pouvais pas l'en blamer, quelques instant plus tôt je la balançais à travers la rue en voulant la tuer. A présent elle s'avançait vers moi. Je ne savais pas si elle voulait me donner une bonne raclé, ce dont j'avais besoin tout de suite, je pris donc en premier la parole pour lui éviter de tergiverser pour ma petite personne.

    « Je suis désolée. Désolée, pour tout. Ravie que t'avoir permis de découvrir ton don. »

    Elle hésita, me regardant bizarrement. Ça aussi était prévisible, après ce que je venais de lui faire subir je ne pouvais pas m'attendre à un grand sourire. Je dégageais mon visage pour mieux voir le monde qui m'entourait. Le lieu était dans un piteux état. Je m'étais défoulée. Du sang se figeais à plusieurs pas de nous. Je sentis quelque chose de collant sur ma peau. Je le regardais, c'était du sang, le sang que j'avais voulu versé pour me calmer. Ça n'avait pas vraiment marché comme tactique sur ce coup là. La plupart du temps me faire mal comme ça me contrôlait, l'adrénaline était stoppée net. J'en avais usé une fois qu'une de mes crises avait eut lieu devant une amie. Du coup j'avais le bras souvent emmaillotait dans des bandages que je couvrais avec mes vêtements. Quand je les enlevais on voyait les anciennes marques qui en avait sauvé plus d'un. Les cicatrices partaient de la main pour remonter jusqu'au milieu du bras, vraiment pas beau. Personne ne se posait la question de ces marques dans l'Organisation pensant que je m'étais battu avec une de mes victimes particulièrement coriaces, ceux du dehors par contre il était de plus en plus difficile d'inventer des mensonges. Les mains ballantes, tout en la contournant pour ramasser ce qui avait été éparpillé, je continuais de parler puisqu'elle ne semblait pas savoir quoi dire. Ce qui se comprenait parfaitement au vue des circonstances pour le moins inhabituelles.

    « Tu sais je ne t'en voudrais pas si tu partais sans rien dire. »

    Je reprenais ces sacs. Tout en les lui donnant je me demandais si j'avais fais un bon choix en utilisant un tutoiement. Je n'arrivais pas à déterminer s'il était de rigueur. Se battre équivalais-t-il à faire connaissance ? Mes yeux étaient toujours baissé, un peu par honte, un peu par tristesse. Tous cela ne me correspondais pas, pas dans le monde en tout cas. Je m'étais déchainée comme rarement j'avais une excuse. Ce que je pouvais être pitoyable quand je m'y mettais.
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeDim 23 Nov - 21:00

    Je n'avais pas compris. Comment... Comment se pouvait-il que je vole ? Après vingt-et-une années de vie, de normalité, de quotidien quasi-inintéressant, et là, je venais de faire une.. Un... Un bond de... Bordel, j'avais volé au-dessus d'elle ! Alors que je venais d'affronter une vampire en pleine mutation, en plein désir de sang, je n'avais pas éprouvé de peur, ou de crainte particulière. J'appréhendais. Mais là, pour la première fois de la journée, et peut-être de tout le temps, j'avais vraiment peur. J'avais en moi quelque chose que je n'avais pas soupçonné, pas le moins du monde. Bella, bon sang, t'as la capacité de voler ! Un rêve de gamine qui a inspiré mes chromosomes afin de muter ? Je me demandais même comment cela était possible au niveau cellulaire...

    Durant mes questionnements scientifiques qui ne me ressemblaient pas vraiment, ou si mais peu, je vis que la jeune fille, enfin, je ne pouvais pas vraiment savoir son âge si c'était une vampire deux fois centenaire ; enfin, la jeune fille prit la parole, en s'excusant. C'était une bonne idée, et c'était ausis gentil à elle. J'étais heureuse de ne pas avoir la moitié de mon sang qui avait foutu le camp, la gorge tranchée, ou bien agonisante, sur le sol, en la priant soit de m'achever, soit de me transformer. Je sais, je sais, j'ai trop lu de bouquins. En parlant de moi, elle évoqua mon « don ». Pouvait-on appeler ça un don ? Comparé au sien, si c'en fut un, c'était certes bien peu par rapport à l'arme qu'elle constituait. Quoi que je pouvais en être une aussi, à retardement.

    Mon regard ne put s'empêcher de la dévisager, un peu bizarrement, je l'avoue. Mais le contraste entre la furie de tout à l'heure et la jeune fille honteuse qui s'offrait à mes yeux me perturbait. Ca me perturbait, mais pas le fait que ce soit un vampire. Non mais j'vous dis, il doit me manquer une case. Parmi les chose que je notai, je vis ces cicatrices qui ornaient son bras. Apparemment, ce genre de crises la prenaient assez régulièrement. Et s'ouvrir le bras avait dû l'aider à se calmer. Mais pas aujourd'hui. Oh, c'était pas grave. j'avais survécu.

    « Tu sais je ne t'en voudrais pas si tu partais sans rien dire. »

    Elle se leva, gracieusement, et je n'en fus pas surprise. Puis elle alla chercher les affaires que j'avais laissé tomber, dans ma chute sur le mur. Elles gisaient sous de fines couches de poussière. Je craignais surtout pour sa veste, il ne faudrait pas que cela la salisse définitivement. Et puis mon chemisier était à l'abri sous le sachet du magasin. Oh c'est vrai. le magasin, le chemisier. Je repensai rapidement à cet élan de gentilles qui m'avait tant perturbée, et qui m'avait poussée à la suivre dans sa couse contre l'instinct et la pulsion meurtrière qui l'habitaient. Plus j'y repensais, plus je me disais que j'avais fait le bon choix.

    « Tu n'as pas à t'en vouloir. »

    Depuis tout à l'heure, depuis cette bataille acharnée pour ma survie, j'entendis pour la première fois ma voix telle qu'elle l'était réellement. Posée, calme, affirmée. Je relevai d'une main nonchalante les mèches de cheveux qui s'étaient placées devant moi, toutes aussi souillées par mon sang séché, et j'essayai du mieux que je pouvais d'esquisser un léger sourire. Mes épaules se haussèrent, et je plongeais mes yeux vert-bleus dans les siens, qui avaient perdu toute trace de lueurs rouges. Même si elle baissait justement son regard vers le sol, je me penchai légèrement, comme pour chercher à le croiser avec le mien.

    « C'est une chose que tu ne peux sûrement pas contrôler. Et je peux comprendre... »

    Oui, savoir que je ne pouvais pas contrôler ce qui m'était arrivé un peu plus tôt me fichait franchement la trouille, mais bien. J'imagine que je pourrais apprendre à le contrôler avec le temps. Oh la la, et si jamais ça m'arrivait devant une personne normale ? Devant ma famille ou bien mes amies ? Je crois que j'irais m'exiler en Alaska... Mon sourire se fit sincère. Après tout, ce n'était qu'une jeune fille. Cette souffrance qu'elle endurait, elle ne pouvait que la garder pour elle. Avoir quelqu'un avec qui elle l'avait partagé, de manière plus ou moins agréable, pouvait peut-être l'aider à la surmonter.

    En marchant tranquillement, faisant claquer malgré moi les talons de mes escarpins vernis qui avaient survécu, par miracle, je tendis mon bras, me forçant à ne pas avoir une méfiance exagérée. ma main vint se poser sur la lanière de mon sac, posée dans sa main, et je vins la placer sur mon épaule, poussièreuse, à n'en pas douter, où mon chemisier semblait avoir pris quelques coups durs. Mon trench avait aussi valsé, et il était dans son autre main, avec le paquet de la boutique. Je vins alors le prendre aussi, en le plaçant sur mon sac, puis en voyant qu'il ne tenait pas, je le roulai en boucle et le plaçai à l'intérieur. Naméo, il allait pas me gonfler lui. Le sac de la boutique était le dernier qui restait dans sa main, et je l'y pris, avec un sourire gêné.

    « Et je voulais te remercier pour ce cadeau. Il ne fallait pas. »

    C'était étrange comme situation. Un remerciement pour un cadeau offert par une parfaite inconnue, après une dure lutte pour survivre.
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeMer 26 Nov - 17:56

    « Tu n'as pas à t'en vouloir. »

    Encore et toujours la même chose. Les gens voulaient que je me pardonne. Comme s'il avait le droit de moi vouloir mais pas moi. Je ne comprenais pas. Elle avait le droit de m'insulter, de ma frapper même. Que risquait-elle ? Je ne me retournerais pas. Aimer se faire frapper par ses victimes et s'ouvrir les veines était-ce une forme de masochisme ? Ou une empathie complètement déglinguée ? Je préférais croire la deuxième hypothèse, me donnant moins de mauvaise conscience. J'étais sadique sur les bords, le sado-masochisme pouvait être agréable, dans d'autres circonstance. Je n'avais jamais testé le fait d'être dominée, à voir. J'en prenais note.

    Je lui tendis ses affaires, un peu poussiéreuses. J'avais fais quoi au juste ? Je me retournais. Un mur à moitié défoncé qui ne l'était pas avant ma crise. J'avais compris. Mine de rien elle avait été résistante mon ex-victime. Ex pour toujours ? J'espérais ne jamais la revoir dans les sombres locaux qu'ils utilisaient pour eux. J'étais d'accord avec l'idée de les tester mais quelque chose dans l'organisation mise en place me faisait froid dans le dos, oui même moi. Mon "pouvoir" ou disons ma mutation ne devait pas être découverte ni divulguée. Auquel cas j'étais bonne pour la chaise électrique. Ils ne me feraient pas mourir, ils testeraient juste de choses pire que la mort. Je n'avais aucune envie de les supplier de m'achever. J'avais été complètement timbrée en rentrant dans ce système. Avais-eu le choix ? Avec une mère qui commande tous les commando de la mort je n'avais pas eu vraiment le choix. J'avais été conditionnée dès le plus jeune âge à avancer dans ces couloirs sans couleurs. J'étais rentrée trop tôt, ils auraient dû attendre, me laissaient faire mon choix. La au moins j'y serai allé les deux pieds dedans sans regretter en aucun cas ma décision. l'ancien chef avait été un véritable timbré, celui qui à pris la relève aussi. L'ancien lui au moins avait de la considération pour les enfants. C'est fou comme les tyrans se suivent mais ne se ressemble pas. espérons que le suivant soit un véritable saint. On pouvait toujours rêver.

    Un jour on m'avait dit que plus tard, quand je serai vieille, je ne regretterai pas ce que j'avais fais - ce "on" quel qu'il soit avait été un imbécile - ni subit ou même épargner. Encore un qui voulait me réconforter. Pourquoi m'avait-on protégée des sentiments dévastateur du remord et de la mauvaise conscience ? Je scrutais toujours la scène. Mon visage avait l'air d'un soufflet qui n'avait pas gonflé. On me l'avait toujours chassée. A présent elle revenait par avion express sans se laisser démonter par les intempéries de ses messieurs-dames. Mon interlocutrice était toujours là. Je me tournais vers elle. Je n'avais toujours pas compris le geste de gentillesse que j'avais eu avant l'incident. Un truc dans sa figure, ses expressions me rappelait vaguement quelques chose. Une sorte d'enfance oubliée. Je ne savais plus vers où je divaguais mais je fonçais droit dedans. Elle reprit ses affaires. Je compris de suite la tension qui l'animait. C'était normal, ce faire attaquer pour ensuite s'apercevoir qu'on peut s'envoler sans besoin de parachute devait faire un drôle d'effet. Ça me rappelait un peu ma première crise. Elle avait été un peu moins douce et beaucoup plus sanglante mais c'était à peu près ça. J'avais été paniquée, j'avais bien cru que j'allais mourir emportant tous les autres avec moi. J'avais dû me débrouiller toute seule, elle aussi elle devra, jusqu'à ce qu'elle découvre quelqu'un qui lui ressemble vraiment de ce coté-là, comme moi.

    « Et je voulais te remercier pour ce cadeau. Il ne fallait pas. »

    Non il ne fallait vraiment pas. Je n'aurais pas dû l'entrainer là-dedans. Elle semblait n'avoir plus conscience de son agression. Sentait-elle les hématomes dans son dos ? Avait-elle mal là où sa tête avait été ouverte ? L'emporter à l'hôpital voila la meilleure chose. Eux ne posaient pas de questions. Mais elle ne pourra pas y aller avec moi. On se poserait des questions en me voyant me balader dans les salles blanches en compagnie d'une inconnue amochée. J'avais tendance à ne pas laisser les gens souffrir trop longtemps. En amener une se faire soigner relevait de l'ironie. Ironie du sort, j'en étais une. La scène qui se déroulait sous ses yeux ressemblait à dû délire complet.

    « Humph... Tu ne te rend pas compte de la situation je crois. C'est pas grave. Ça en ait même normal. Tu dois avoir un nom, je peux savoir lequel ? »

    Lui demander son nom avant de dire le mien devait sembler suspect. Mais je devais le savoir si jamais un des Autres devait s'en prendre à elle. Et puis le mien n'était pas si important que ça. Une sensation de malaise s'échappa de moi. Une chose me disais que si elle devait le prononcer je prendrais peur et la fuite par la même occasion. C'est à en plus rien comprendre de mon instinct (le bon cette fois-ci).
    Trop tard elle venait de le dire, un enchainement de lettres qui résonnèrent en moi. Tout me revint. Nos discussions, nos jeux, nos activités, nos parents qui avaient toutes les peines du monde à nous séparer... Tout et une autre jeune fille, Chloé. Ainsi c'était elle. Elle avait bien changé depuis le temps. Pas la même taille déjà, ni les mêmes vêtement ça allait de soi, ni son pouvoir qu'elle venait juste de découvrir grâce à moi. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée moi qui avait fais une croix sur notre amitié pensant que jamais je ne la reverrais. J'avais fausse route apparemment. Deux amie séparées qui se retrouvent des années après où tous les sépare. Je pouvais le capturer à tout moment si je voulais, je pouvais même la traquer avec toute l'équipe mise à ma disposition. Quand bien même elle savait voler elle ne s'en sortirait pas. Non, décidément ça ne le ferait pas. Je secouais la tête pour me convaincre de mes pensés. Si je lui disais mon nom que penserait-elle de moi ? Je suis vraiment devenue un monstre. Il faudrait que je fuis. Lui jetant un regard alarmé je m'apprêtais à sortit l'excuse la plus minable quand miraculeusement mon téléphone sonna. C'était un des membres de la Géno, ils avaient encore besoin de moi. Je ne devais pas trainer.

    « Désolée ! Mon travail m'appelle ! J'aurais voulu te parler un peu plus mais le temps presse. Ravie que tu soit contente pour le cadeau. A bientôt alors ! Garde tout cela secret tu risquerais d'avoir des problèmes. »

    Je fonçais droit devant moi avec mes talons. Courant le plus vite possible pour ne pas qu'elle ne me rattrape. Je devais passer pour une allumée. C'était vrai. Il ne fallait pas qu'elle me revoit, nous étions fichue sinon !
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MessageSujet: Re: Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé]   Concurrence déloyale d'une adversaire improbable - [terminé] Icon_minitimeDim 30 Nov - 0:19

    Intérieurement, je reçus un léger électrochoc, à la réponse qu'elle m'avait lancé, en plein dans la poire. Je ne comprenais pas la situation ? Non mais de quel droit osait-elle me dire ça ? j'avais survécu à sa fureur dévastatrice, j'avais le cuir chevelu qui saignait, les bras en compote, et les vêtements presque en lambeaux, et je ne comprenais pas. Mais bien sûr. Et le truc, c'est que c'était pas grave. En plus, alors on m'accuse d'être ignorante ou stupide, et après c'est pas grave. là pour le coup, j'avais envie de pousser une gueulante, mais elle était en partie dûe à sa réponse plutôt négative à mon égard. Car l'autre partie était dûe à mon incrédulité totale de ce qui venait de se passer, la voir en vampire, passe encore. Moi, voler, là je bloque. Sérieusement, j'en revenais à peine.

    Alors je ne comprenais pas, c'était pas grave, et surtout c'était normal. Encore mieux. En prenant mes affaires, et en les rangeant plus ou moins dans mon large sac en bandoulière, je baissai la tête, réprimant une légère grimace qui commençait à barrer mon visage. D'une main, celle qui me lançait le moins, je pris la masse de cheveux qui me faisait obstacle et les remis sur le haut de mon crâne, ne faisait pas attention aux éventuels épis et autres qui se formeraient. J'avais déjà l'air d'une revenante, pas une touffe de cheveux en bataille qui m'aideraient à le démentir.

    Vint alors une chose que je n'avais pas calculé. Sur le coup, la surprise me fit entrouvrir la bouche, comme cherchant une inspiration divine ou démoniaque, pour enfin comprendre, et surtout répondre. Elle voulait savoir mon nom ? Nom de Dieu ? Nom de Zeus ? Nom d'oDin, Thor, Midgar, Mjolnir ? Oui, je pars un peu beaucoup dans mes élucubrations à connotation fortement nordique, mais ça, c'était le bouquin qui était posé sur ma table de chevet qui en était responsable. Mon nom. Alors là, je ne m'y attendais réellement pas du tout. Je fermai la bouche, un instant, baissant les yeux, tout comme si je réfléchissais, puis mon regard revint se planter sur elle.

    « Isa Empty. »

    Simple, et pourtant c'était tout ce que j'arrivais à dire. Et puis, qu'est-ce qu'en aurait à secouer du cocotier une vampire dont cette rencontre ne serait que brouillard du passé ? En plus, en général, ne dit)on pas son nom avant de le demander ? c'était d'un mal poil... Non, c'était simplement son caractère, devrais-je dire. Étrangement il m'était familier. avais-je une personne de mon entourage qui avait ce type de façon d'être ? Mises à part les canines... et peut-être les yeux rouges aussi. Quoi que, Liorth ressemble à un zombie comme tout le monde, le matin. Monsieur Top-Model n'est pas si parfait quand il se lève. En réflechissant sur la nature de mon sentiment de déjà-vu, je ne remarquais pas le changement d'attitude de la jeune fille, toujours inconnue au bataillon.

    « Désolée ! Mon travail m'appelle ! J'aurais voulu te parler un peu plus mais le temps presse. Ravie que tu soit contente pour le cadeau. A bientôt alors ! Garde tout cela secret tu risquerais d'avoir des problèmes. »

    Hein ? Quoi ? Mais... Trop tard. Elle avait mis les voiles. Et sur ce coup, je ne pus la suivre comme je l'avais fait un peu plus tôt. Et puis essayer de voler dans la rue, au grand jour, non merci. pas la peine d'attirer plus l'attention que ça. Je ne comprends pas. Voilà ce qui résonnait dans ma tête.

    Avait-elle une dent contre les Isa ? Surtout que je n'avais pas donné la version longue de ma nature, si ça avait été pour la faire fuir plus rapidement, ce n'était pas non plus la peine. Encore sous le choc, je me mis à avancer, pas après pas, alors que mes membres commençaient tous à me faire savoir que les chutes ne leur avait pas tant plu que ça. Dans mes pensées, je ne vis pas les regards hagards des passants intrigués de voir voir si amochée que ça ; et je fis en sorte d'avoir l'air le plus décontracté que possible, en sortant de la sombre ruelle, tapissée de sang, théâtre du commencement d'une nouvelle vie pour moi.

    F I N • D U • T O P I C.
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