After the apocalypse
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 Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]

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Alice Apsene

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Alice Apsene


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MessageSujet: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeMer 5 Nov - 22:50

    « Courrons. »

    Une phrase si simple. Elle réveillait en elle un instinct de survie ancestral. Une phrase héritée de leur peur commune de l'avenir immédiat. Elles ne réfléchissaient plus, elles couraient. Les rues défilaient de plus en plus vite. Mais c'était trop lent, trop lent pour elles et leurs cauchemars. Ne voyaient plus, n'entendaient plus, toute leur énergie étaient concentrée sur leur course désespérée. Pas besoin d'y voir pour y aller, elles connaissaient ces rues par cœur. Le bruit de leurs chaussures, trop fort. Le bruit de leur respiration, trop fort. Mais elles s'en fichaient, Ils ne suffisait pas d'avoir du bruit pour attraper, il fallait de la matière. La matière en question s'était éclipsée depuis longtemps déjà. A présent elle s'engageait dans les rues sans donner l'impression de tourner.
    Un pas, deux pas, trois pas. Ça y est, la Porte était à porté de vue, presque accueillante sous la clarté d'une Lune absente. Une main se tendit, personne ne su jamais laquelle des quatre, elle ouvrit la porte du Salut. Leur corps s'y engagèrent avec entrain suivie de près de leurs têtes.
    Peut-être avaient-elles monté des escaliers, traversé des couloirs, elles ne savaient plus. Le plan mental était hors service, le GPS était beaucoup plus sûr. D'un coup, la tension se relâcha. Alice se retrouva affalé, comme à son habitude sur le canapé noir. Elle n'eut même pas besoin d'y jeter un coup d'œil pour savoir que la maîtresse de ces lieux avait fais de même sur son canapé homologue. Elle souffla, pour rejeter l'air de tension qui s'était accumulé en elle. Pendant plusieurs secondes elle ne pensa à rien. Puis, insidieusement, un sentiment refit surface. Par vague. Un malaise étrange et insistant qui devint peu à près l'image nette et froide d'un cadavre sans vie, et sans boyaux. Non, en fait deux cadavres? Mais peu importait désormais le nombre. Il pouvait y en avoir des centaines - ce qui, après réflexion, était théoriquement vrai - mais elle s'en fichait. Cela n'avait rien à voir avec la découverte à proprement parlé du corps - c'était une habitude qu'elle avait appris - c'était juste de découvrir les fais d'un monstre sans nom qui pouvait à tout moment attaquer, des personnes qui pouvait lui être chères.

    Alice écarquilla les yeux. Oui, elle avait un cœur. Un tout petit cœur - surement pas visible à l'œil nu - mais qui battait la cadence avec ferveur. Elle s'en rendait compte véritablement aujourd'hui. Le fantôme sans cœur qu'elle avait voulu incarner durant toute ces années avait abandonné face à un adversaire trop fort pour ses mains impuissantes. La vie revient en elle, pas flot successifs, une bouffée d'air pur - ou d'une drogue - qui lui fit du bien et peint du joli rouge sur ses joues de porcelaine. Ses membres chiridiens positionnés en étoile - un peu dégonflée - ne bougèrent pas d'un pouce mais ses paupières battirent furieusement. Trop gênée de cette rébellion elle combattit son immobilisme sans bouger. Elle préféra parler. Un petit commentaire était de rigueur.

    « Plus jamais ça. »

    Encore une de ces phrases simples à la noix qui veulent tout dire. Chloé n'y entendrait pas la même signification qu'Alice pensait. Elle se releva. Croyant se démasquer toute seule, la vérité avec. Ce qui était ridiculement faux. D'ailleurs elle se sentie ridiculement naïve. Son regard balaya pour elle la pièce - elle ne savait toujours pas le faire elle-même - elle n'y trouva pas ce qu'elle ne s'attendait pas à trouver. Il y avait juste là les meubles qui y avaient toujours été. Une Chloé y était aussi, depuis un moment elle faisait partit des meubles, cet endroit ne pouvait y être sans elle, elle ne pouvait y être sans lui.
    Bras croisés, jambes serrées, manteau encore sur le dos. Alice s'avait qu'il y avait un truc qu'elle ne saisissait pas.

    * Bah, je le saurait plus tard. *

    Et elle l'envoya valser d'un revers de main. Cogiter sur la vie et la mort c'était pas un truc pour elle. Elle commençait inconsciemment puis, sans vous prévenir, tout s'effondrait autours d'elle. La vie lui jouait parfois de sales petits tours - une garce - un peu plus méchante que la mort. Elle préférait voir une gorge trachée qu'un squelette armé d'une faux qui vous tapait la causette quand vous aviez le cafard. La vie pouvait lui être désagréable. L'arrête du nez se retrouva coincée entre deux doigts nerveux qui n'avaient pas l'intention de relâcher leur prise avant un bon moment. Les yeux se fermèrent. Tous se mirent en pause pendant une minute. Un petit doigt bougea - signe de vie -

    « Chloé, je sais que je suis fascinante, mais pourrais-tu arrêter de me dévisager ? C'est extrêmement gênant. Va plutôt nous chercher un alcool fort dans la réserve, et quelque chose de consistant. Nous nous soulerons après avoir mangé. Et passe moi ton manteau, je vais aller le ranger. »
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Chloe Zegers

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Chloe Zegers


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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeJeu 6 Nov - 23:58

« Et comment savez-vous que vous êtes fou ?
- Pour commencer, est-ce que tu m'accordes qu'un chien n'est pas fou ?
- Sans doute.
- Eh bien, vois-tu, un chien gronde lorsqu'il est en colère, et remue la queue lorsqu'il est content. Or, moi, je gronde quand je suis content, et je remue la queue quand je suis en colère. Donc, je suis fou.
- Moi j'appelle ça ronronner, pas gronder.
- Appelle ça comme tu voudras [...].
»
Alice au pays des Merveilles - Lewis Carroll

    C'est dans le cocon de l'appartement protecteur que vint au monde une douce absurdité, fille d'effroi et d'innocence.
    Et si toute une nuit n'était que cauchemar ? Un fichu rêve bien trop audacieux qui aurait dérapé sur une pente que Chloe, elle-même, avait inconsciemment mais consciencieusement huilée ; elle aimait bien trop les thrillers écrits ou filmés et tous leurs satanés dérivés. Sa muse pourrait avoir momentannément perdu bien plus que la raison ; son imagination pourrait être détraquée et tourner à plein régime dans un monde d'horreurs construit dans sa globalité par sa prisonnière. Sa folie, cette idée de suivre ces meurtres bien trop fréquents et trop bien décrits avait dû infecter son subconscient. Voilà, il y avait donc bien une explication à tout cela : elle rêvait.

    Pour tout dire, c'était certainement un soir de novembre. Une fin de journée que le froid commençait à saisir entre ses doigts de glace et elle était rentrée chez elle avec son amie bien avant la tombée de la nuit. Elles avaient pensé qu'on ne savait jamais ce qui pouvait arriver et avec tous ces incidents... Arrivées et débarassées de leurs habits et soucis, elles avaient mangé un plat réchauffé, bien assises sur leur canapé respectif en changeant les chaînes ou en écoutant un peu de musique, tout le répertoire y était certainement passé. Et, sûrement, les deux étudiantes avaient un peu bu, rien de bien méchant, puis s'étaient paisiblement endormies sur le canapé devant un film policier ou un film d'horreur quelconque sobrement loué au vidéo club qui se trouvait depuis toujours au coin de la rue. Ces lieux immuables avaient quelque chose de rassurant donc oui, elles y étaient passées en fermant les yeux dans les rayons et en désignant le programme de leur soirée ainsi, à l'aveugle. Alors, cet instant qu'elle vivait là n'était que chimère. En réalité, elle était assoupie, elle se perdait dans ses propres délires, de ceux n'ayant ni queue ni tête et ayant choisi un bien mauvais chemin pour la divertir. De même, elle pouvait avoir rêvé cette petite sortie de fin d'après-midi organisée à la dernière minute comme on repasse une vieille cassette dans sa tête. C'était tellement fréquent... Peut-être même que tous ces meurtres n'étaient que le fruit de son esprit de jeune femme momentannément perturbée qui serait allée jusqu'à croire en l'existence des trolls et des fées pour rompre la monotonie. Et ses parents, alors ?! Ses parents étaient toujours vivants et soupireraient le lendemain en trouvant les deux amies recroquevillées dans le salon devant le lecteur DVD rejouant sans cesse la musique du menu principal. Ou simplement leur fille endormie dans un coin de la maison, pas forcément dans le doux creux de son lit. Voilà, tout rentrait dans l'ordre.

    Mais non... N'est-ce pas ? Ce brouillon de pensées était faux. Elle pouvait le sentir : ses jambes étaient lourdes, son cœur avait dépassé la vitesse autorisée, respirer lui était douloureux tellement elle peinait à retrouver son souffle et elle avait déjà enterré ses parents. On rêve de morts gisants dans des ruisseaux, de coups assénés au moment où l'on s'y attend le moins, de cris paralysant jusqu'au dernier petit muscle, de bruits n'induisant que frisson mais jamais on ne se voit enterrer nos parents lorsqu'on s'aventure dans le monde des songes. Jamais.

    « Chloé, je sais que je suis fascinante, mais pourrais-tu arrêter de me dévisager ? C'est extrêmement gênant. Va plutôt nous chercher un alcool fort dans la réserve, et quelque chose de consistant. Nous nous soulerons après avoir mangé. Et passe moi ton manteau, je vais aller le ranger. »

    Avec tout cela, Chloe n'avait ni assisté au manège de son amie ni même entendu ses premières paroles. Si elle la regardait c'est parce qu'elle s'était mu pile sous son regard, voilà tout. Si elle le désirait, elle pouvait s'en retirer. Aucune excuse ne semblait de rigueur mais elle garderait ses divagations pour elle même, ça semblait beaucoup mieux.

    « Je suis là. Euh... j'y vais. Minute, allumons tout d'abord la télévision. Attends ! Il est quelle heure ? Déjà une heure ? Oh, on trouvera bien quelque chose. Enfin, je sais pas mais les DVD sont toujours là. Quelque part... »

    Elle se leva et trouva la cuisine avec un peu de mal, elle était un peu perdue. Ouvrant la fameuse cachette où se trouvaient quelques bouteilles d'alcool. Elle les regarda une à une, hésitante. Ne pouvant faire de choix, elle sortit deux verres et les amena dans le salon où était encore Alice qui avait débuté sa bataille avec la télécommande.

    « Viens, pour une fois, on va toutes les sortir. J'ai bien dit pour une fois, on est vraiment dans des circonstances exceptionnelles, là ! »
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Alice Apsene

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeLun 10 Nov - 0:14

    [HJ : Pourquoi faut-il toujours qu'on en arrive à l'alcool ? Ah oui : "l'alcool est un ennemi. Fuir l'ennemi c'est lâche"]

    « Je suis là. Euh... j'y vais. Minute, allumons tout d'abord la télévision. Attends ! Il est quelle heure ? Déjà une heure ? Oh, on trouvera bien quelque chose. Enfin, je sais pas mais les DVD sont toujours là. Quelque part... »

    Plus rien n'était vraiment pareil mais la Chloé qu'elle connaissait été toujours là, devant elle. A peu près devant elle puisque son immobilisme s'était mué en une activité intense, signe du stress et de l'angoisse qu'elle avait éprouvé. Sa tête était si fatiguée qu'Alice avait du mal à suivre le manège de son amie. Elle lui fit penser à une toupie, elle finirait bien par s'arrêter d'une façon ou d'une autre. Peut-être en se cognant contre le mur. Chloé ne s'arrêtait toujours pas, Alice nota mentalement de mettre un obstacle en travers de sa route. Alice avait du mal à réaliser ce qu'elles avaient toutes les deux vu dans la rue. Normalement ça ne marchait pas comme ça, non, elle était seule - ou mal accompagnée - mais souvent seule. Surréaliste et absurde, voila les mots qui qualifiaient le mieux la situation. Ici et maintenant elles faisaient plutôt penser à des vieilles mémères qu'a des jeunes filles courageuse affrontant le mal de la meilleure des façons : le fuir. On avait beau dire que le courage est de faire face aux problèmes, généralement un courage qui tournait le dos pour partir en courant avait bien plus de chance de pouvoir trouver le salut - une fois la mort évitée - dès qu'il se présenterait. Alice n'aimait pas les héros tel qu'on les définissaient. Ils étaient téméraires, orgueilleux, dépressif, et couraient au suicide dès que l'occasion se présentait sans même réfléchir à pourquoi ni comment. Un ennui mortel. Affronter la vie était plus difficile. Ils choisissaient le chemin le plus court. Un coup de couteau, de révolvers, de poison, le problème était réglé. Tous s'évaporait comme par magie. Facile.
    Eux au moins ils n'avaient pas à s'occuper du pourquoi du comment la télé refusait de lui obéir. Elle se serait bien cassé la tête avec mais ça aurait fais des tâches partout, et Chloé tenait à cette moquette. Fallait dire qu'elle avait coûté très chers. Il y avait aussi l'éventualité de la balancer par la fenêtre. Et elle avec, puisque Chloé s'en serait chargée. Bref, trop compliqué à mettre en place. Le meurtre d'un Président était plus facile à organiser que le suicide la Télévision. Alice s'était résignée et s'évertuait à s'énerver sur la pauvre petite télécommande qui, elle, n'avait rien fait. Mes émissions étaient débiles comme à leurs habitudes, surtout aussi tard. Les choses qu'il y avait d'intéressantes n'était pas pour les enfants. Alice interdisait à son amie de regarder des choses pareilles tant qu'elle n'aurait pas 80 ans, ce qui était encore trop jeune à son goût. A cette heure il n'y avait pas encore de dessins animés, tant pis, elle allait devoir rejeter son dévolu sur le gros tas de DVD qui se trouvait à côté d'elle. Rien quand le voyant elle en avait des sueurs froides. La nuit elle se réveillait brusquement, rêvant qu'elle se faisait attaquer par une montagne de DVD. Elle la regarda avec angoisse quand Chloé revint dans la pièce chargée de ce qu'Alice appelait leurs meilleurs amis.

    « Viens, pour une fois, on va toutes les sortir. J'ai bien dit pour une fois, on est vraiment dans des circonstances exceptionnelles, là ! »

    Ne réfléchissant plus Alice abandonna la télécommande et sa haine pour la télévision pour se ruer avec Chloé dans la cuisine avec la seule intention de commettre le plus grand crime de bouteille jamais connu. Son amie proposait de sortir toutes les bouteilles, pas de problème, Alice avait assez de bras pour toutes les transporter mais elle était généreuse, elle en donna donc quelques-unes à son amie, juste de quoi bien lui faire ressentir les lois de la gravité. Elle revint presque en courant dans le salon. Déposa tout méticuleusement dans un ordre précis, ordre dans lequel elle boirait les bouteilles. Elle laissa Chloé faire de même. Chacune avec son alcool préféré devant elles, il fallait maintenant décider de ce qu'elles allaient regarder. Pas question de parler maintenant, c'était trop frais, elles aussi.

    « Je te laisse le choix du film, puisque moi, je me concentre sur l'alcool. Oh, je vais chercher de quoi grignoter »

    Elle revint en courant dans la cuisine. Non pas maintenant, elle préférait entendre ce que la Géno lui dirait. Au quel cas elle aviserait. Chloé devait se sentir mal mais elle ne savait pas comment aborder le sujet ni comment lui faire accepter la réalité. Elle aussi avait du mal à accepter. Vivement l'oubli, elle referma la porte du frigo, chargée de tous ce qu'elle avait pu trouver, salé et sucré, tout sens dessus-dessous. Elle revint le plus précautionneusement dans la pièce où se trouvait son amie qui semblait avoir trouvé son bonheur, Alice ne connaissait pas du tout le film, il semblait très interressant.

    « Ah, je vois que Mademoiselle est vite revenue de son expédition. Tu ne t'es pas fais attaquer par un monstre ? »

    [HJ : Ça patauge, ça patauge, je sais, j'ai pas d'idée. Ne me frappe pas ! >_<]
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Chloe Zegers

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeLun 10 Nov - 22:34

    L'alcool ornait la table et dans l'air flottaient déjà les prémices d'une nuit sans fin arrosée de douce liqueur. Chloe héritait alors du choix du film, rien d'étonnant. Elle s'avança vers les deux belles montagnes de DVDs qui s'appuyaient sur le mur, à moins que ce n'ait été qui reposait sur elles. Elle les avait déjà tous vu ; plusieurs fois. Effleurant les tranches du bout des doigts, elle ne savait que choisir. Le film idéal ne comportait aucune scène pouvant effrayer les moins de sept ans, ne montrait pas de personnes en train de courir dans des rues désertes à une heure tardive, ne donnait pas le cafard et ne faisait pas réfléchir. C'était là la définition du film romantico-comique bidon par excellence. Il ne restait plus qu'à en trouver un ce qui pouvait déjà s'avérer difficile - Chloe n'aimait que les tragédies lorsqu'on abordait le domaine des sentiments, elle prenait un certain plaisir à voir les personnages sombrer dans la perdition - et même un qu'Alice n'avait jamais vu question de monopoliser son attention. Elle, elle chercherait et trouverait de quoi se concentrer dans son verre. Finalement, elle se jeta littéralement sur la télécommande du lecteur DVD pour en presser durement le bouton "eject" ; elle se doutait bien que, un jour, elle casserait la télécommande de cette manière. Méticuleusement voire même cérémonieusement, elle plaça le CD à l'endroit prévu à cet effet, referma le tout et laissa le menu défiler.

    « Ah, je vois que Mademoiselle est vite revenue de son expédition. Tu ne t'es pas faite attaquer par un monstre ? »

    « Dracula était tentant ; j'ai dû lui dire qu'il était trop vieux pour plaire à madame. Pourtant, je maintiens que ces petites antiquités ont un certain charme. »

    Emportant sa copine "la zapette" si joliment nommée, la petite blonde retourna se lover dans les bras de cuirs de son canapé. Bien installée, elle lorgna sur les produits sucrés et même salés que transportaient son amie ; elle avait semble t-il pris tout ce qu'elle pouvait transporter et ça revenait à beaucoup, croyez-moi. La cuisine se transportait dans le salon l'espace de quelques instants de réconfort au goût de surnaturel et tous leurs amis étaient là. Des bonbons acidulé, des chips aux goûts divers et variés, de l'incontournable nutella, des glaces qui ne voulaient pas se finir toutes seules alors que le froid revenait et même des choses qu'elle n'avait jamais croisé dans ses placards. Alice avait fouillé un peu partout ; si vous lui donniez l'autorisation, elle faisait toujours ça. Chloe pensa à peine aux kilos qu'elles pourraient prendre en ingurgitant l'ensemble.

    « On devine que ce n'est pas de ta cuisine que tu reviens, tu vas me ruiner...
    Enfin, pour ce soir, le film est Coup de foudre à l'orée du bois durant la nuit des fées. Le titre long et farfelu, c'est simplement pour te résumer le film entier et te certifier que tu ne rates rien si tu ne le vois pas. Mais, sachant que tu vas encore hésiter et mettre ma parole en doute, j'ai pensé que j'allais pouvoir te prouver ça en t'obligeant en le regarder. »


    Sur ce, elle s'en prit à nouveau à la télécommande et le film commença. Elle se servit à boire laissant Alice faire de même de son côté et sentit une douce brûlure s'infiltrer dans des vaisseaux jusqu'alors gorgés de sang. Ses yeux aux couleurs de l'azur ne suivaient déjà plus le film s'attardant sur les contours des délicieux friandises qui s'éparpillaient déjà sur la table. Et là, face à cette situation familière, elle trouvait la situation grotesque, ne comprenait pas pourquoi le monde entier n'avait pas été chamboulé après ce qui s'était passé et, paradoxalement, ne voulait que tout laisser de côté encore quelques heures. Elle ne savait pas ce qu'elle allait faire une fois le délai atteint et cela l'effrayait un peu. Irait-elle dans le parc ? Allumerait-elle la télévision demain matin pour entendre les premiers bruits sur l'affaire ou ignorerait-elle tout dans la plus grande simplicité ? C'était une choix à faire bien qu'elle ne le veuille pas. Dans tous les cas, il faudrait bien qu'elle se décide : faire le choix de ne pas en faire c'est tout de même choisir. Oui, la vie avait cela de compliqué.

    L'exercice qui consistait à porter son choix sur l'une ou l'autre des tentatrices se prélassant sur l'ébène semblait être une distraction acceptable bien que stupide ; elle l'élit donc parmi ses préoccupations de premier ordre. Elle s'attela à l'examen de chacune d'entre elles. En fond, elle pouvait deviner le bruit des pas du jeune homme qui s'avançait vers sa bien aimée, sa "destinée" comme il semblait se complaire à l'appeler. La dernière et première fois qu'elle avait regardé ce film, la jeune blonde s'était demandé où ils étaient allés pêcher le vocabulaire. Des siècles auparavant, apparemment. Elle daigna finalement tourner ce regard vers cet acteur dont le nom n'avait pas survécu à travers la postérité : il n'était vraisemblablement ni assez mignon, ni assez talentueux, ni assez médiatisé... Un peu plus ce soir-là et elle l'aurait rejoint dans l'anonymat le plus absolu. Sur cette pensée, se servant un autre verre après avoir finalement fondu pour une confiserie, elle le leva de quelques petits millimètres, précaution prise pour ne pas révéler l'étendue de sa folie et bu à tous ceux qui étaient morts sans le savoir, morts dans le silence et partis à jamais rejoindre l'ignorance.

    « Amen. »

    Bon d'accord, elle venait de dire une bêtise mais il n'y avait qu'à penser qu'elle approuvait dans leur totalité les dires du "beau damoiseau". Ahem.
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Alice Apsene

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeJeu 13 Nov - 15:30

    La réponse ne se fit pas attendre. D'ailleurs Alice n'en attendait pas moins de son amie toujours aussi prompte à être sarcastique.

    « Dracula était tentant ; j'ai dû lui dire qu'il était trop vieux pour plaire à madame. Pourtant, je maintiens que ces petites antiquités ont un certain charme. »

    Qui n'ajouta rien de plus tant elle était fascinée par le merveilleux instrument qu'était, ce que l'on appelait vulgairement, la Zapette. Toute les deux savaient qu'elle avait tenue une part importante dans leur vies si géniales et jamais les demoiselles ne songeraient à s'en débarrasser. Même cassée, piétinée, mangée elles trouveraient toujours le moyen de s'en servir.
    Alice se sentit transportée par la bonne humeur quand elle observa d'un peu plus près le fruit de son expédition. Tout y était, si quelque chose semblait manquer alors c'est qu'on avait pas les yeux correctement placés dans leurs orbites auquel cas il suffisait de demander Alice pour remettre le tout en place.

    « On devine que ce n'est pas de ta cuisine que tu reviens, tu vas me ruiner... »

    Alice la regarda longuement avec des yeux de chien battu. Elle pensait que ce serait une bonne idée de tout sortir. Au moins il y avait le choix et elles n'auraient besoin de lever leur si précieux postérieur qu'en cas d'extrême urgence qui se trouvait au fond du couloir et ne faisait que 1m². Mais Chloé ne semblait pas avoir fait attention à ses suppliques. C'était toujours dérangeant. Elle posa le tout en vrac sur la table. Ma fois, elle ne semblait mécontente de ce qu'elle avait apporté.

    «Enfin, pour ce soir, le film est Coup de foudre à l'orée du bois durant la nuit des fées. Le titre long et farfelu, c'est simplement pour te résumer le film entier et te certifier que tu ne rates rien si tu ne le vois pas. Mais, sachant que tu vas encore hésiter et mettre ma parole en doute, j'ai pensé que j'allais pouvoir te prouver ça en t'obligeant en le regarder. »

    « Comme chaque film que tu veux me faire voir. Je suis déjà impatiente de le voir. Un peu de whisky ? Non tu te serviras toute seule. Je garde la bouteille. »

    Elle la prit tendrement dans ses bras comme un petit bébé qu'on aurait peur de casser. Les bébés s'étaient bien mais au bout d'un moment sans savoir pourquoi ils se mettaient à vous brailler dessus. Résultat vous aviez les tympans comme de la marmelade et le bébé se retrouvait 10 étages plus bas. L'alcool était mieux. Le meilleur ami de l'Homme. On lui avait toujours soutenu que c'était le chien et autre chose pour la femme mais Alice avait toujours su que c'était et que ça resterait la bouteille remplie d'un liquide étrange, parfois coloré, qui sentait la liberté à plein nez. Elle pouvait philosopher comme ça pendant longtemps. Mais la première gorgée la fit taire.

    Ça continuait, ça continuait. L'alc... pardon l'Eau coulait à flot. Un flot ininterrompu de saveur sucrées et amères. Les compagnons de solitude de beaucoup de gens. Ici en l'occurrence de Chloé et d'Alice. Après tout on pouvait bien être seul à deux ?

    Elle regarda d'un œil sadique son verre. Il allait déguster. Tient ? Quel était cet étrange bruit qui osait s'aventurer dans ses oreilles ? Elle déplaça lentement ses yeux sur l'écran. Ah oui le "coup de foudre à truc machin bidule je suis le plus beau". La scène avait l'air passionnante. Ça se voyait, Chloé n'y était déjà plus. Puis elle leva lentement son verre et le silence se fit, même l'acteur nullissime s'était arrêter presque angoissé parce qui allait se passer. Alice quand à elle la regarda avec ses yeux ronds. De longues secondes s'écroulèrent presque angoissantes, ils avaient tous peur pour le verre.

    « Amen. »

    Voila c'était dis c'était fais. Chloé semblait satisfaite quand elle bu le contenu du verre et le reposa d'une main tremblante. Son amie plissa le front suspicieusement dans l'attente d'un autre truc dans le genre. Rien ne se produit. Alice reprit une gorgée tout en se disant que peut-être elle attendait qu'elle fasse de même. Il fallait avouer qu'elle n'était plus tout à fait fraiche. Alors, soit, elle le leva. La messe n'avait jamais était son truc mais il fallait bien commencer un jour.

    « Ameeeeeeen ! »

    Elle voulut faire comme les prêtres à l'Église mais l'effet escompté ne vint pas. Au lieu de ça se fut un son guttural très harmonieux mais elle était satisfaite quand même. Alors elle pensa qu'il fallait peut-être qu'elle prenne autre chose que du liquide. Son choix s'arrêta sur du solide à savoir une énorme tablette de chocolat noir. Sa main piqua un vol, elle essayait d'imiter un avion, pour s'écraser sur la victime.

    « Nia ! »

    La soirée commençait bien.
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Chloe Zegers

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeLun 17 Nov - 23:37

    Alice semblait d'ors et déjà atteinte de la petite, fameuse et quasiment inévitable goutte en trop. Elle avait débordé du vase de la raison. Et pourtant, n'était-ce pas déjà avoir dépassé le cadre de la raison qu'en arriver jusque là ? L'acte même de s'aventurer sur ces chemins-là baignait dans l'irrationnel... La philosophie vendue à trois francs six sous dans son bel emballage qui ne demande qu'à être déchiré, griffé, mordu et broyé arrive sur vos écrans et, apparemment, dans vos librairies favorites. Qu'est-ce donc ? Alcool ou déraison amie de démence ? Qui sait ? Qui a jamais su d'ailleurs ? Les raisons pour lesquelles le monde tourne en rond et ne va donc jamais nulle part d'autre que là où il est, a été et sera ; le pourquoi du comment de notre naissance, existence, notre mort et tout ce qu'il y a entre ; les mystères de l'effet papillon et des dons . Qu'importe ! On pouvait en faire ce qu'on voulait pour Chloe, l'importance des réponses frôlait l'inexistence oubliant l'omniprésence des interrogations les appelant. Une seule, bien loin de la métaphysique subsistait pourtant. Et les yeux rougeoyants d'Alice ? Illusion absurde ou phénomène réservé aux fanatiques démoniaques ? A quoi bon ?! Ni l'un ni l'autre d'après toute incertitude.

    Malgré cela, c'était obsédant. Les yeux d'une déesse n'étaient pas en train de briller de mille feux comme si souvent, juste ceux d'une mortelle s'étaient épris de la divine rougeur. Seulement eux. Quelle originalité entêtante aux senteurs asiatiques ! Elle, autre gamine au pays des merveilles, n'avait pas les yeux colorés par le pinceau du lapin blanc au retard persistant mais avait laissé s'incruster l'éclat persistant au fond de ses yeux. Ils n'étaient pas complètement là et elle ne les avait vu que deux fois mais la p'tite Zegers comme on l'avait appelée autrefois les sentait approcher à pas de loup. Les spiritueux calmaient simplement un semblant de soif, une once d'impatience, un soupçon de peur, une pincée de je-ne-sais-quoi mais jamais la curiosité. Pas chez la jeune blonde en tout cas.

    « Nia ! »

    Hein ? Quoi ? Comment ? Où ça ? Et toutes leurs amies interrogatives. Trois lettres comme moi, toi, soi - mais pas soie ni soie -, roi, oie, via, rit, lit, riz et même lui. Bien plus, même. Un mot sans foi (encore un) ni loi (et un autre), incompréhensible à l'envi. Un dictionnaire, vite ! "Nia" n'y serait pas ou seulement dans la conjugaison de nier. Voilà qu'elle lui faisait du passé simple de l'indicatif à la troisième personne ? Pas de nom s'en rapprochant sur les confiseries ornant la table que son amie venait de prendre en chasse et il semblait en être de même avec la bouteille qu'elle serrait plus encore qu'elle ne l'aurait fait avec son propre enfant. Alcoolique ? Pas tout à fait, juste jeune et en plein dedans. Il fallait s'y résoudre, tout ça n'était qu'un nouveau phénomène étrange à raconter. Chloe aurait pu vous dire qu'elle optait alors pour de l'anthropologie mais ce ne serait que mentir ou nier - Nia ! - l'évidence ce à quoi elle ne se résoudrait pas. Alors, tandis que d'autres seraient allés plus loin, elle abandonna cette quête pour laquelle elle n'était de toute façon pas faite.

    « Roar ! »

    Quatrième lettre, la voilà ! Champagne, elle vient aussi ! Elle t'a choisi toi car tu n'évoques qu'élégance, volupté dans le dramatique bien monté. Elle t'a désigné après que le rouge ait accompli son effet, elle n'avait déjà plus l'envie de scruter les revirements qui pouvaient à l'occasion subvenir dans les yeux de son amie. Le rouge avait déjà rappelé à son souvenir non pas une vieille forme de communisme mais une mare de sang dans laquelle baignait encore sûrement un homme que toute chaleur n'avait pas quitté. Comme ses parents. Pas dans la même flaque évidemment ni encore en mesure de réchauffer quiconque mais partis. La mort, M-O-R-T. Quatre lettres.

    La jeune femme se leva sans en prendre réellement conscience et alla sa positionner toujours aussi absente devant la baie vitrée qui embrassait un New York dont seul le centre encore vivait et le parc aussi, celui qui se trouvait là et qu'on pouvait même apercevoir de là tellement les tours avaient cédé avant d'être remplacées par des immeubles à l'imposante arrogance plus modérée. Mais tout ça, c'était bien avant Alice et Chloe. Elles, elles étaient bel et bien la génération de la renaissance et non celle du fond, de l'abandon, des ruines au milieu de la désolation. Et pourtant on s'évertuait déjà à tout détruire en assassinant la population et, par la même occasion, l'espoir et ses tentatives de se poser stablement. Qui ? Quel intérêt ? Pourquoi ses parents ? Que quelqu'un explique !

    « Certaines fois, les clés nous manquent. »

    Non, la soirée avait déjà commencé bien avant et elle continuait sur le chemin qu'elle avait alors emprunté lors d'une promenade nocturne. Parce que, même quand on en sort, le passé revient vous blesser et vous marquer à jamais.


    Souviens-toi de ce jour, souviens-t'en, à l'oubli je ne peux me résoudre

    V POUR VENDETTA

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Alice Apsene

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeMer 19 Nov - 1:18

    Les chocolat se faisait dévorer. Alice était tel le Lion sur sa proie, elle s'y régalait. La jeune alcoolisée ne se sentait pourtant pas comme lui, sauf peut-être au niveau des dents qui n'arrêtaient pas pousser, elles étaient déjà protubérantes et elle n'avait pas acquit l'expérience nécessaire pour les maitriser comme dans les vieux films. Ça l'agaçait, la tablette fut ravagée. Cette nuit elle ne voulait pas de polémiques. La nuit brillait par la fenêtre doucement, la pièce n'était pas bien lumineuse, aussi Alice traduisit le regard insistant de Chloé par une volonté de distinguer quelque chose dans le noir. Un picotement familier s'empara de ses yeux. Alice de surprise cligna des yeux, l'alcool aidant elle ne savait plus ce que c'était. L'oubli, une notion bien universelle tellement nécessaire. Une communauté. Ce jour-là il l'agaçait, elle ne devait pas oublier ! Mais quoi ? Rien, plus rien, elle était perdue. Comment pouvait-elle être aussi idiote ? Elle se frappa durement le front comme pour sentir qu'elle était réelle. Rien n'y fit non plus, elle se sentit tel un fantôme. Elle eut alors l'envie de traverser les murs. Elle se leva lentement plus très sûre de la gravité terrestre. La lumière du dehors en partie cachée par la silhouette de ce qui semblait être son amie. Vraiment ? Elle fronça les yeux, ça devint plus flou, elle y renonça. Ses yeux si précieux ne lui servirent que de repère dans le noir, pas plus, ils n'étaient pas payé pour lui dire quels obstacles elle venait d'éviter.

    « Aïe !

    « Roar ! »

    Le mur s'opposa à elle. Comment pouvait-il oser..? Alice lui jeta un regard très noir. Le pire qui puisse être. 'fin surtout quand elle était sobre. Le résultat n'était pas pareil avec plusieurs verres dans le nez. Et son amie semblait partir dans son délire personnel. Elle ne voulait pas le partager ? Dommage elle garderait son mur pour elle toute seule. Après que sa tête est finie de relativement tourner, disons que ce tournoiement ne soient plus dû qu'a la boisson, elle se rejeta dessus. S'il fallait se battre elle le ferait !

    « Aïeeeeeeeeeeeeeuh ! »

    Décidément il était fort. Alice avait enfin trouvé un adversaire à sa taille. Un grand sourire se forma sur son visage. Elle marqua un temps pour reprendre son équilibre. La pesanteur commençait à lui peser. Elle rêvait d'avoir des ailles. Comme ceux que les anges avaient et qui se cachaient dans ces vieilles églises qui avait su réchapper à l'apocalypse. Elle repartit de plus belle à l'attaque.

    « Chargeeeeeeeeez !!! »

    La cloison resta tout aussi impassible qu'avant. Ce qui n'était pas le cas de Alice qui se retrouva allongée par terre, perpendiculairement au traitre. Elle fixait le plafond immobile. L'autre tout aussi rigide ne bougea pas d'un poil pour venir à son secours. Elle tomba sur une petite fissure, elle ressemblait à un grand sourire. Alice grogna, la maison avait gagné. C'est ce qu'on appelait se retrouver au pied du mur.

    Elle ne vit en rien ce que faisait Chloé. Peut-être l'observait-elle. Peut-être était-elle trop givrée elle-même pour s'en occuper. Peut-être n'étais-ce pas assez intéressant. Chloé flanchait un peu après elle, parce qu'elle le consommait avec un peu plus de modération . Pas beaucoup plus mais assez quand même pour avoir la chance de voir et retenir le spectacle qu'Alice pouvait offrir. Pire avec Ella. Mais elle les rejoignait peu après dans une lente décadence dont elles ne se souvenaient heureusement plus.

    « Certaines fois, les clés nous manquent. »

    Ah bon ? Quelles clefs ? De quoi elle parle ? Qu'est-ce qu'elle dit ? Alice contrariée fronça des sourcils. Quelque chose ne tournait pas rond chez son amie. Ça tournait jamais rond mais là c'était pire. Quand on était noyée dans l'alcool on ne disait pas ce genre de truc a moins d'être très sobre ou alors d'être tellement bourrée qu'on a franchis la barrière de la non fraicheur pour atterrir dans les contrées inconnues de la philosophie austère. Ça n'allait pas. Ces réflexions comme ça étaient toujours à double-sens, toute l'étaient d'ailleurs. Or pour savoir de quoi elle parlait vraiment il fallait lire dans ses pensées. Alice, bien qu'ayant essayé, n'avait pas acquit ce don. Alors elle se contenta de hausser des épaules. Chose difficile pas du tout indolore quand on venait de se prendre un mur.

    * Maudit briguant. Tu vas voir, j't'aurais à la hache la prochaine fois. *

    Elle rit d'un rire dément. Celui d'une contaminée de l'asile psychiatrique. Ce qu'elle pouvait être diabolique parfois ! Mais s'en faisant le compliment elle ne releva pas. Elle ne pressentit pas non plus ce qui allez se passer.
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Chloe Zegers

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeSam 22 Nov - 20:54

    Les pensées de Chloe prenait du temps à se manifester. C'est comme si elle voyait les choses, les conservait dans le froid d'une des cavités de son cerveau pour finalement les ressortir une fois celle-ci terminées.

    La fuite faisait donc son chemin et s'imposait peu à peu comme seul refuge. Son amie était en train de se métamorphoser. Non en un animal assoiffé de sang frais et dégoulinant et non en une femme au désir insatiable, désir d'argent pour être plus précise mais en... en... en Bulldozer ! C'était exactement le mot, la définition, le concept, la réalité. Alice Apsene, ici présente, mettait la maison de Chloe sans dessus-dessous ou, tout du moins, tentait de le faire avec la persévérance qui lui était sienne. Elle n'avait heureusement pas la carrure d'un tel engin et la cloison malgré le bruit des impacts - mon Dieu, mais c'est qu'elle allait faire un trou en plus de se blesser, cette idiote ! - opposait une résistance conséquente. Par chance, le placoplâtre était plus endurant que ce qu'on aurait pu croire. L'épaule d'Alice aussi, cela dit.

    « AHAHAHAHAHAHAHAHAH !!! »

    Un miroir qui explose ? L'agonie de la Terre ? Un rire ?! Non, pas ça ! Pas un rire ! Pas maintenant ! Alors là, non, pas ce gloussement maladif ! Le champagne qui se diffusait dans chacune des fibres du corps de la jeune blonde lui soufflait que ce n'était vraiment pas le moment de s'adonner à de telles pratiques. Mais que faisait Alice ? Qu'est-ce qu'elle offrait à la tragédie ? La voilà partie, envolée avec un rire digne du Joker et pas d'homme en collant noir (ou rouge, ça aurait aussi pu faire l'affaire) à l'horizon. A cet instant-là, ça n'avait plus rien à voir avec de la dignité, cette histoire. Enfin, reprenons, ce nétait pas vraiment des éclats de rire... mais un rire... un rire psychopathe. C'est ça, psychopathe. Un rire peut l'être, non ? Pincé de démence. Pas un rire pincé tout court, avec cet effroyable rictus qui l'accompagne, mais un rire pincé de folie. Ce n'est pas la même chose. C'était exactement ce que son compagnon alcoolisé disait à Chloe. Il lui murmura aussi de faire preuve d'un minimum d'instinct de survie. Pas d'un contrôlé et bien programmé, non non. Une étincelle d'envie de vivre mal inspecté comme lorsqu'un quasi-suicidé se ravise au dernier moment mais glisse quand même de la falaise. PAF. C'est le cas de le dire, PAF. Alors, au lieu de crier au secours, d'allumer une énorme lampe dans le ciel de Gotham ou de se jeter sur les biscuits à la framboise, la jeune femme attrapa son portable qui n'avait pas quitté sa poche de la journée, jeta un bref coup d'œil à la batterie et appela un numéro avec lequel elle était souvent en connexion.

    Première sonnerie, deuxième sonnerie, troisième sonnerie. C'était presque aussi pratique que de compter les "Mississipi". Quatrième sonnerie, cinquième sonnerie. Bruit indiquant que l'on décroche. Bruits de... Ah ben c'est quoi ça ? Oh, enfin une voix ! « Vous savez quoi faire. » Hein, quoi ? D'où qu'elle sort ça celle-là ? Non, la future avocate ne savait pas quoi faire. Ou peut-être que si : un procès. Ah, ça c'était bien de traîner quelqu'un au tribunal. Non assistance à personne en danger : ça pouvait se plaider et aller loin. Et elle le faisait avec le sourire, en plus ! Et bien oui, on imaginait presque le répondeur faisant un clin d'oeil. Oh, le répondeur ! C'est ça ! C'était le répondeur de la numéro trois. Enfin, la numéro trois parce que, ce jour-là, les deux autres étaient déjà là. Bref... BIP. Oh, aberration sonore sauveuse ! C'était le moment, là.

    « Oui, Ella, c'est moi. Je t'appelle si tard parce que... euh... on a tout sorti et on arrivera pas à finir donc t'es invitée chez moi, là, maintenant, tout de suite. Ou un peu plus tard si tu peux pas là. Je pense pas qu'on dorme beaucoup de toute façon. Au fait, t'es étudiante en médecine, tu pourrais amener un peu de morphine ? C'est pour Alice, elle a bien essayé mais ça marche pas avec le mur.

    ....

    Ouais... ben ciao. »


    Cela fait, il n'y avait plus qu'une chose à régler : remplir son verre qui brillait par le vide qu'il s'efforçait de contenir. Le champagne, bien qu'elle ne s'en lassait que rarement, lui semblait avoir déjà été assez plébiscité. Il était grand temps de laisser la bouteille déjà essoufflée se reposer. Par contre, le whisky, elle n'y avait pas touché malgré l'invitation de son amie. Il semblait bien tentant et semblait lui tendre les bras depuis sa jolie petite cage de verre. Comme il était mignon et n'appelait à rien d'autre qu'à l'absorption de son délicieux sérum ! C'était vrai, si la vengeance entraînait la vengeance, l'alcool créait lui aussi l'envie de lui-même. Un cercle de doux vices en quelque sorte. Parce qu'il fallait bien l'avouer : tant qu'on ne sombrait pas dans l'alcoolisme et qu'on éludait le lendemain, c'était plutôt agréable ; il y avait plus dévorant comme mal. Mais voilà que le problème pouvait se poser : quand vous buvez accompagné plutôt que seul et même quand vous n'êtes pas mal accompagné, il y a parfois quelques conflits d'intérêts. Oui, d'accord, l'alcool rend agressif et peut donner lieu à des bagarres toutes bêtes. Mais Alice et Chloe n'en arriveraient pas là pour un simple récipient de verre qui semblait être le protégé de la première, non ? Il fallait partager, c'était bien le partage. Surtout dans cette occasion-là, allez savoir pourquoi. Au cas où, Chloe ne quitta pas son amie encore étourdie des yeux lorsqu'elle posa sa main sur la bouteille trônant à côté des canapés qu'elle avait rejoint.

    La jeunesse est une ivresse continuelle ; c'est la fièvre de la santé ; c'est la folie de la raison.
    [François de La Rochefoucauld]

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Ella Tailor

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeDim 23 Nov - 11:24

    Toujours en retard, toujours pressée, les gens n'arrêtaient pas de courir, s'en était vraiment plus que fatigante. Elle au moins restait sagement affalée sur son canapé de velours noir, dans une grande pièce qui lui servait de salon qu'elle avait décoré à sa guise, soit avec des meubles en noir laqué et quelques touche de banc par ci par là. Le noir 'était tellement plus classe...cela dégageait une sorte d'atmosphère étrange et mystérieuse et non une atmosphère macabre comme certain se plaisait à se faire croire. D'où vient d'ailleurs cette association du noir pour le macabre et les cadavres ? S'en était ridicule, si un pauvre idiot avait décrété que pour l'enterrement de sa femme il fallait du blanc, le blanc serait devenu une couleur macabre et tous les jeunes en mal d'amour et en mal de la vie se serait habiller en blanc afin de montrer que aussi il existe...enfin on s'en moque un peu qu'il existe, il y a trop d'idiots sur terre, un peu moins ça ne ferait pas de mal.

    Donc Ella était en pleine réflexion sur la philosophie de la couleur noir et son appartenance au macabre, pourquoi la noir d'ailleurs ? Parce qu'il fait peur ? Parce que c'est la nuit que se produisent la plupart des crimes ? D'ailleurs pourquoi la nuit ? Après tout commettre un crime en pleins jour, malgré la lumière et les regards environnant du voisinage, c'est plus discret parce qu'on ne s'attend pas à ce qu'un crime soit produit la journée et non la nuit. La nuit on s'enferme dans sa maison, on vérifie quatre fois que tout est bien fermé, que le garage n'est pas ouvert, on verrouille les porte de peur qu'un inconnu pénètre dans la demeure, mais il y a une chose stupide c'est qu'on peut bien verrouiller les portes mais si on oublie de fermer la fenêtre, ça ne sert à rien. Un criminel ne passe pas forcément par la porte, surtout quand la fenêtre de la cuisine du rez-de-chaussée est ouverte, juste à côté des couteaux et du délicieux gâteau au chocolat fait la veille. Comme on dit souven,t après l'effort, le réconfort... .

    C'était fou comme l’alcool pouvez vous donner des réflexions plus ou moins profondes...on devrait écrire un livre sur les réflexions du à l'alcool, un grand livre de 23 chapitres, avec une couverture en noir laquée parce qu'elle aimé le noir, et une petite fée verte en fond, ça rappellerait ses quelques prises d'absinthe. Et puis dedans il y aurait toute sorte d'aventures, de rêves, de délires...oui ça ferait bien un gros volume d'au moins 500 pages. Il faudrait qu'elle passe chez un éditeur demain, elle voyait déjà sa photo sur la dernière page, vous savez celle où il est censé y avoir un résumé ? Oh le résumé du bouquin, elle voyait même déjà le style, assez glauque et délirant, un peu loufoque...un petit brin de folie de plus dans ce monde. Et puis la dernière page du livre serait blanche, comme ça lors de dédicace, elle pourrait le signer de bon cœur et les gens chériraient cette délicieuse écriture pendant de longue année, pensant qu'ils sont exceptionnelles, vous imaginez, ils ont eu droit à un regard d'Ella Tailor, leur vie a tellement changer depuis. Un regard et c'est fou comme on est précipité dans la quatrième dimension non ? Moi j'ai essayé, je crois n'être pas arrivée à la trois et demi et pourtant ce n'est pas faute de tentative.

    La télé était un peu trop forte, elle ne la regardait pas vraiment mais elle crut percevoir un bruit significatif d'une sonnerie de portable. Etait-ce son imagination qui lui jouait des tours ? Il était tout de même une heure du matin, quelle personne censée pouvait bien appeler Ella à cette heure ci ? Le temps de se rendre compte que tout ceci était en fait dans la pure réalité, oui quand on rêve trop on a tendance à ne pas distinguer les deux mondes, on peut même en arriver à s'y confondre dans les deux. Le téléphone sonna une dernière fois, juste au moment où elle se rendit compte que tout ceci était donc bien réelle. DE toute façon il lui aurait bien fallut une sonnerie de plus pour réfléchir où pouvait bien se trouver cette fichue machine, deux sonneries pour se lever et la chercher et enfin au moins une bonne sonnerie pour trouver le bouton vert...elle avait tendance à voir tout vert en ce moment, encore un effet secondaire de l'absinthe. De toute façon on devait sûrement lui avoir laisser un message, surtout quand il s'affichait "un appel en absence de Chloé". Il y a avait donc forcément un message. Le répondeur c'était bien le 670 no, . A moins que ce ne soit le 680 ? Essayons les deux...670

    "Vous avez un nouveau message, veuillez appuyer sur la touche trois afin de l'écouter. POur effacer appuyez sur la touche 4, pour l'enregistrer appuyez sur la touche 5...
    Oui, Ella, c'est moi. Je t'appelle si tard parce que... euh... on a tout sorti et on arrivera pas à finir donc t'es invitée chez moi, là, maintenant, tout de suite. Ou un peu plus tard si tu peux pas là. Je pense pas qu'on dorme beaucoup de toute façon. Au fait, t'es étudiante en médecine, tu pourrais amener un peu de morphine ? C'est pour Alice, elle a bien essayé mais ça marche pas avec le mur."


    On a tous sorti...l'artillerie lourde en écoutant la description de cette chère Alice qui nous avait encore abuser de la bouteille. Et a priori c'était plutôt fort, elle plaignait le pauvre mur qui avait du supporter son poids, enfin son poids plus la force de sa lancer...le pauvre, avait-il résister ? De la morphine...elle devait en avoir dans un tiroir de pharmacie dans la cuisine, oui un tiroir à pharmacie dans la cuisine était une très bonne idée venant d'elle...disons venant plutôt de ses expériences culinaires notamment dans l'art de couper les tomates ou plutôt de se couper un doigt. Généralement avoir le désinfectant et quelques compresses sous la main étaient plutôt bien vu. Elle fouilla quelque peu et en ressortit un petit flacon de morphine, oui il en resterait bien assez. Quelques milligrammes, c'était même trop peu pour notre chère Alice. Maintenant était de savoir où se trouvait ses clefs de voiture. Elle n'habitait pas vraiment bien loin de la demeure de Chloé, à quelques rues mais tout de même, y allait à pieds était risqué quand on avait tendance à n'avoir aucun sens de l'orientation. Ses clefs trônaient comme d'habitude sur la table de la salle à manger, avec son manteau et son sac non loin de là. Elle le revêtit en vitesse et prit soin de bien fermer les fenêtres, beaucoup plus important que la porte, on pense d'abord au fenêtres puis ensuite à la porte. Elle verrouilla celle-ci et fila dans sa voiture. C'était fou comme il faisait froid à cette période de l'année, il faudrait penser à se réchauffer chez Chloé, espérons qu'Alice n’avait pas encore tout bu.

    Quelques mètres plus loin, elle gara sa voiture précipitamment puis en sorti avec grâce, comme d'habitude, une fille aussi belle qu'elle se devait une certaine grâce et une certaine classe. Elle entendait les cris de la rue, c'était fou, elles étaient folles, Alice n'était vraiment pas discrète...elle se souvient d'une fois où elles étaient toutes les deux chez elles à tester certaines choses peu orthodoxe, Alice avait vraiment crié fort, elle était si douée de ses mains, ce ne pouvait être que çà... . Elle appuya sur la sonnette et attendit quelques instants, quelque secondes, quelques minutes, quelques heures ? Elle ne pouvait prédire exactement mais elle savait qu'il faisait bien froid.
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Alice Apsene

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeDim 23 Nov - 14:26

    [HJ : Déjà ? J'en reviens pas. Par contre, laisse Chloé répondre après. Elle veut faire un truc.]

    Alice était toujours dans un état de folie furieuse. Elle savait où elle se trouvait, ça s'était sur, mais elle ne savait pas du tout ce qu'elle faisait. Il devait y avoir dans le cerveau une petite partie, complètement indépendante des autres qui régissait tout quand les autres avaient abandonné. Les-dit autres qui se fichaient totalement de ce que pouvait faire la-dite nouveau chef. Alice avait mal à la tête, mal aux bras, elle était tout courbaturée. Bizarre, ce n'était pourtant qu'après les lendemain de cuite qu'on se rendait compte des dégâts. A cet instant elle ressentait tout les symptômes. Qu'avait-elle bien pu faire pour en arriver là ? Elle ne se souvenait pas avoir plus abusé de la bouteille que d'habitude, même pas d'avoir pris de l'alcool avant de venir chez cette pauvre Chloé. Comment avait-elle atterri là au fait ? Elle n'en avait pas la moindre idée. En y pensant elle sentit un profond malaise, comme si cette chose ne devrait pas être oublié. Il avait dû se passer quelque chose de grave. Elle leva un bras pour voir si au moins elle arrivait à bouger cette partie. Ouille ! Ça faisait mal. Pas plus qu'auparavant mais c'était horrible quand on avait la tête qui vous tournait autours.

    Alice entendit le son d'une voix. Elle se concentra un peu plus - le plus qu'elle pouvait quand elle n'était pas très vaillante - le son venait de pas très loin. Pourquoi entendait-elle des oiseaux chanter du rap ? Elle tenta de se reconcentrer un peu plus et là elle réussit a déchiffrer les paroles qui étaient en fait celle de son amie.

    « Oui, Ella, c'est moi. Je t'appelle si tard parce que... euh... on a tout sorti et on arrivera pas à finir donc t'es invitée chez moi, là, maintenant, tout de suite. Ou un peu plus tard si tu peux pas là. Je pense pas qu'on dorme beaucoup de toute façon. Au fait, t'es étudiante en médecine, tu pourrais amener un peu de morphine ? C'est pour Alice, elle a bien essayé mais ça marche pas avec le mur.

    ....

    Ouais... ben ciao. »


    Un mur ? Qu'avait-elle fait avec un mur ? Non ! Pas ça ?! Elle se releva d'un coup sans s'en apercevoir, la douleur la rattrapa quand elle fut complètement verticale. Elle lui arracha une grimace tandis qu'Alice tentait de rétablir son équilibre. Pas envie de se recogner contre un truc, machin, bidule... Elle voulu regagner le canapé, chose impossible quand en plus d'avoir mal aux jambes on était sure de tomber. Les paroles de son amie lui revinrent. Elle avait invité Ella ? Etait-elle consciente qu'a cette heure là elle était dans le même état que moi ? Que tout ce qui pourrait arriver c'était tout simplement plusieurs personnes mortes sur le coup écrasée par une automobiliste incontrôlable ? Alice ne se souvenait pas quand son amie avait été aussi irresponsable, surtout en matière de loi. Elle la regarda de ses yeux rond baignant dans l'alcool. En plus elle se précipitait vers le whisky ! Son whisky ! Ouais bon s'était celui de Chloé, mais ce n'était pas une raison. Quand on décide de donner on le fait jusqu'au bout ! Elle lui fronça les sourcils pour lui montrer son mécontentement. Mais elle n'en fit pas cas puisqu'elle continuait de remplir son verre. Alice grogna en sa direction.

    « Et moi alors ? Tu ne pense pas à ta pauvre amie qui souffre ? Non, repose ce verre. Avant de l'engloutir aide moi à m'assoir sur le canapé. Sinon je risque de me défouler avec le sol. Tu auras fais t'as BA de l'année. »

    Sa voix était un peu pâteuse, mais si on n'y faisait pas cas elle donnait l'impression d'être lucide ? Etait-ce vrai ? Alice s'en étonna elle-même, elle non plus n'en savait rien.
    Chloé sembla hésiter entre la laisser se dérouiller toute seule ou bien finir son verre déjà bien entamé. Alice soupira.

    « Finis le si tu y tiens, je peux tenir encore quelques secondes. »

    Son amie eut un regard de soulagement. Cet alcool rendait vraiment fou. Accro même. Mais comment s'en passer avec tous les soucis que l'on pouvait avoir ? Elle aussi revendiquait se droit, un droit pour tout le monde ! Seulement elles n'auraient pas dû initier Chloé si tôt. Elle aurait dû avoir toute sa tête pour les sortir de certaines situations embarrassantes. Elles n'avaient pas fait fort sur ce coup là. Ça elle le savait.
    Un pied bougea tout doucement, glissant sur le sol. Elle ne voulait surtout pas les décoller pour marcher normalement elle se fracasserait la tête contre la table et bonjour l'hôpital ! Vous allez bien messieurs depuis le temps qu'on s'est pas vu ? Ça remonte à quand ? La semaine dernière ?? Mon dieu ça fait un bail ! Faut rattraper tout ça.

    Non décidément elle ne voulait pas, rien du tout. Elle continuait à regarder Alice d'un air j'ai-bu-4-bouteilles-et-je-m'en-sort-très-bien. On voyait ça, elle devait être pire qu'Alice sur ce coup-ci. Elle qui se disait plus sage que ses deux amies. Beh tient ! A d'autre ! N'empêche que ce serait pas elle qui aurait la bouteille que Chloé reluquait. La jeune fille regarda ses pieds, puis la longueur qui les séparaient de la table garnie. Ce n'était pas si loin tout de même,

    *Un joli saut comme je pouvait en faire et hop ! A moi la bouteille !*

    Elle fléchit des genoux. Un peu mois élégamment que dans ses périodes de crises. Quelles crises ? Elle ne le savait plus. Elle se lança sur la bouteille que Chloé s'apprêtait à s'emparer. Leurs mains se posèrent en même temps dessus. Alice tenait désormais parfaitement puisque la fiole était bien plus stable que les autres objets. Elles se regardèrent avec animosité.


Dernière édition par Alice Apsene le Mer 26 Nov - 0:05, édité 1 fois
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Chloe Zegers

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeDim 23 Nov - 16:20

    Se noyer dans l'alcool ; au sens le plus littéral, libéral et asphyxiant du terme. Sentir peu à peu l'arôme doucereux s'emparer de ses poumons jusqu'à ce qu'il ne soit plus que le seul dominant en ce lieu. Oui, c'était ça. Perdre pied et perdre la tête sous les flots de l'eau-de-vie ; n'être plus rien d'autre qu'une goutte au milieu du liquide, devenu fluide par assimilation. La situation décrite au mot près. Ce qui venait de se passer n'avait qu'une importance aux limites tracées par des fous, le présent était déjà assez brumeux pour eux deux. Chloe était, il semblerait - car rien n'était sûr à cet instant-là - , étendue sur le parquet à quelques mètres de l'endroit où elle s'était trouvé auparavant. Quand était-ce ? Quelques minutes, secondes ou centièmes de ces dernières ? Seul un cri semblait la séparer de son ancien état. Enfin, un cri, un poids, un choc et un BOUM assourdissant. Exactement ça, assourdissant. De ce fait, elle avait mal à la tête et ses oreilles sifflaient comme mues par une conscience propre et dotées d'un organe vocal, le martyre des cocottes-minute réinventé. Le poids persistait, pas lourd mais pesant et se voulant remuant. Le cri avait lui disparu et des gémissements de douleurs s'échappaient à présents de tous les coins. Tous ? Non, juste de la masse qui l'écrasait et de sa bouche-même. Chloe ne réussit à fuir la noirceur qui l'entourait qu'une fois qu'elle eut compris qu'elle avait simplement fermé les yeux.

    Ses paupières s'ouvrirent alors sur le carnage qu'elles avaient crée dans sa totalité. Ou chaos, les deux étaient certainement un peu exagéré mais c'était au choix. En tout cas, ça restait du bon travail. Le bruit qui résonnait encore dans ses tympans avaient selon toute chose était provoqué par les chutes cumulées des deux jeunes femmes et de la table basse qui les séparait. Sur le passage d'Alice, un des sofas avait même était déplacé d'après le nouvel agencement. Mais où celle-ci avait trouvé la force d'effectuer un tel bond ? Si c'était l'amour qui rendait plus fort, celui de la brune pour la bouteille de whisky devait être du genre incommensurable. La passion faisait mal dans le cas présent, tout sauf de la tendresse : il n'y avait qu'à jeter un coup d'œil aux cadavres des verres et de la bouteille de champagne qui s'étaient brisés sur le sol. Leurs autres compagnes de fortune semblaient avoir résisté grâce à leur contenu qui les avait rembourrées. C'est en tout cas ce que pensa Chloe au milieu de la brume qui obstruait ses neurones. Après tout, elle n'avait pas fait S et certaines étaient bien mieux placées qu'elle pour résoudre ce mystère de la vie ! Enfin, dire qu'Alice était bien placée...

    « Tu veux bien te pousser ? Tu empêches mon sang de faire son travail correctement et d'irriguer toutes les parties de mon corps qui ont besoin de lui. Tu ferais la maline si tu devais en plus me traîner aux urgences. Quoique tu ne ferais rien vu l'état dans lequel tu es... Oh, et ne m'oblige pas à parler en plus ! »

    Sans attendre une quelconque aide de son amie, la jeune blonde poussa celle-ci et se remit sur ses pieds non sans ressentir un certain vertige. Vous avez remarqué cette idée saugrenue qu'ont les gens de vouloir se lever juste après avoir reçu un coup suite à un accident ? C'est plutôt bête, non ? Que veulent-ils donc ? Vérifier que leurs jambes tiennent encore le coup ? Mais, même en ayant jamais approché un professeur de médecine à moins de trois kilomètres, n'importe quel idiot peut en arriver à la conclusion que cela ne veut rien dire et qu'il vaut mieux attendre. Ca pourrait même être pire. Enfin, c'est par cette manœuvre que Chloe finit par atterrir sur son canapé attitré sans l'avoir voulu. Au moins, elle avait d'entrer à nouveau en contact avec le sol. Ainsi allongée, ou plutôt étalée, elle vérifia si elle avait bien tous ses membres et que ceux-ci étaient dans un état potable avant de clore les yeux quelques seconde à la recherche de ce qui lui restait de conscience. Les secondes durèrent finalement des minutes, instants de silence partagés par Alice et qui s'avéraient propices au sommeil. Morphée aurait pu d'ailleurs venir terminer le travail du marchand de sable si notre jeune étudiante en droit n'avait pas eu la sotte et folle idée - qu'elle n'avait déjà plus à l'esprit, l'ayant rangé dans un tiroir de sa mémoire - de contacter l'autre future médecin de ses amies. Heureusement, il n'y en avait que deux qu'elle pouvait qualifier ainsi.

    Et donc, la sonnerie de l'interphone retentit prenant la place de l'orchestre qui s'était enfin décidé à quitter l'appareil auditif de la jeune femme. Relevant douloureusement la tête puis changeant finalement de position, passant du ventre sur le dos, Chloe chercha l'inspiration sur le plafond à la blancheur crémeuse. Ce fut finalement Alice qui lui souffla la réponse dans une sorte de babillage dont elle ne tira que le nom d'Ella.

    « Ah ouais, ça.... On lui répond ? 'Vaut mieux, je crois. T'y vas ? »

    Tenta t-elle d'articuler à son tour. Et là, silence. Alice avait-elle perçut ce qu'elle avait tenté de lui dire ? Faisait-elle semblant de ne pas avoir entendu ce qu'elle lui avait dit ? Ou s'était-elle endormie dans le peu de temps qui séparait son intervention et la fin de celle de son interlocutrice. A cette heure-là, dans cette situation-ci et avec cette personne-même, Chloe savait qu'absolument tout était possible et envisageable. Sans plus réfléchir et devant ce mutisme persistant, elle se résolut à faire elle même le trajet entre son siège et l'interphone. Mais c'est qu'il lui parut extrêmement loin lorsqu'elle s'assit et lui lança un regard meurtrier qu'elle réservait aux grandes occasions. S'appuyant sur le dossier, elle se mit sur ses jambes flageolantes et entreprit de se rendre à son but en longeant les murs qui lui offraient un appui réconfortant. Finalement, elle y parvint sans encombre et non sans une certaine dose de fierté. Elle pressa avec une vigueur inattendu le bouton l'autorisant à parler.

    « Ella ? C'est toi ? »

    Sa voix était plus posée qu'elle ne l'aurait espéré. Devant la réponse positive du grésillement de l'interphone à la voix familière, elle déverrouilla la porte d'en-bas, ouvrit le verrou et, ayant récupéré trop de dignité pour s'affaler là, elle retourna s'assoir sur son divan en titubant toujours. Elles avaient encore un peu de repos avant que leur amie n'apparaisse dans l'appartement après avoir appelé et pris l'ascenseur. Chloe priait même pour que ce dernier soient au plus haut étage du bâtiment au moment où son invité l'appellerait.


    [FINI, j'ai tout dit ! ! Ca va ? Transition réussie ?]
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Alice Apsene

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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeMar 25 Nov - 0:55

    [HJ : Voila le truc]

    Tout baignait dans une atmosphère douçâtre. Il faisait chaud un peu. Tout sentait bon. Ça chatouillait les narines d'une délicieuse odeur qui s'insinuait jusque dans son estomac. Alice n'en revenait pas, elle arrivait à boire l'odeur de l'alcool ! Avec un tel pouvoir elle pouvait faire de sacrés économies. Pouvait-elle le distiller avec d'autres odeur ? Est-ce que ça marchait avec d'autres choses genre de la viande rouge ? Ce serait phénoménal, même ruinée et dans la rue elle réussirait à se nourrir si elle se tenait à proximité d'un restaurant. Un grand bien sûr. Mais avant que l'argent de ne se tarisse, il faudrait sans doute une nouvelle apocalypse. On ne sait jamais pourtant. Toujours prévoir lui avait-on dit un jour. Ce qu'elle fit depuis, tous les jours. C'est incroyable les idées qui pouvaient vous venir à une vitesse fulgurante. Ce serait un système de travail à développer, si ce n'était pas déjà fait. En lisant certains rapports Alice se demandait si leur auteurs n'avaient pas pris quelques chose avant. On le savait pour les poètes mais des scientifiques, dans lesquels on mettait tous nos espoirs, ça en été presque impensable.

    Elle bougea un bras, une jambe. Ou plutôt elle les secoua, et ils tressautèrent. On avait du mal à distinguer ce qu'elle voulait bouger exactement mais le résultat fut là sans aucuns doutes. Une seule chose n'allait pas pourtant. Un truc comme ça qui survenait et qui vous dérangeait dans un moment de pure somnolence. On ne savait jamais ce que c'était d'abord, on essayait de ne pas y prêter attention puis ça revenait sans cesse pour empêcher de vous endormir. Ça n'allait vraiment pas.

    « Tu veux bien te pousser ? Tu empêches mon sang de faire son travail correctement et d'irriguer toutes les parties de mon corps qui ont besoin de lui. Tu ferais la maline si tu devais en plus me traîner aux urgences. Quoique tu ne ferais rien vu l'état dans lequel tu es... Oh, et ne m'oblige pas à parler en plus ! »

    Ah... Alors c'était donc ça se gros paquet tout mou sur lequel était allongée. Alice aurait dû s'en douter vu la texture. Elle essaya de se déplacer. Doucement parce que même allongée sa tête n'en faisait plus qu'à sa tête. Ses mains se déplacèrent pour effleurer des bouts de verre. Ceux-ci trainaient sur le sol, et bien sûr elle s'y s'écorcha les doigts. Le sang coula, encore une fois. Rouge le sol en fut recouvert. Elle cligna des yeux en se regardant l'entaille. Bah une de plus, une de moins...

    Alice les balaya de sa main sanglante pour s'y allonger à la place. La respiration haletante les souvenirs se remémorent tout seul, bien qu'avec difficulté. Voyons voir... Un saut, une bouteille, un regard, un défit, une bagarre, un saccage, un déséquilibre, un bouteille à la mer, un oublis. Ah ouais. Rien qu'en y pensant ça faisait mal.
    En fin de compte ce fut Chloé qui la poussa. Elle cru la pousser puisque quand elle effectua le geste de rejet Alice était déjà de l'autre côté. Le cerveau est parfois à retardement quand il s'agit de soulerie. Elle regardait toujours son ami le plafond quand son autre amie se releva. Alice fut consciente de l'effort qu'elle avait fournit alors elle l'applaudit durant son laborieux trajet jusqu'au siège. La sonnerie tant pas entendue résonna. Qui c'était qui devait venir au fait ?? Elle se contorsionna pour voir ce que faisait son compagnon d'infortune. Elle fixait à présent elle aussi le plafond d'un air d'une interrogation profonde. Oula, ça devait être grave, ce regard elle ne le sortait que quand elle décidait de s'interroger sur les grandes questions de la vie, quand elle était en phase "je-total-déprimée-et-je-m'enfonce-toute-seule". Ce qu'elle se demandait sur la vie là, Alice était fière de sa découverte, c'est qu'est-ce qui pouvait bien faire sonner ce bidule. Ces neurones furent misent à contribution, en les réveillant doucement. Ils s'entrechoquèrent un instant.


    * Alors attend. Machin puis bidule ensuite truc et pour finir... *

    « ... La Chose... Ella »

    Ce n'était pas beau à attendre mais on avait comprit l'essentiel. Elle voulu qu'elle réponde alors Alice fit semblant d'être morte attendant le moment propice pour s'accaparer son canapé à elle seule, sa propriété. Du coin de l'oeil elle la vit se lever. C'est à ce moment-là qu'elle bondit sur ses bras, ses jambes trainaient derrière, ses main s'agrippèrent fermement au tissu et elle bondit tête la première dessus. Allongée sur le ventre elle repose sa pieds au sol tout en relevant son buste. Elle s'était assise !! Maintenant plus qu'un étape, avoir l'air présentable. Elle se redressa, remit sa robe en place, tenta de la défroisser. Un oeil critique au miroir lui apprit que sa coiffure devait être remise à jour. Et hop ! Tout était fait. Rien dans sa personne ne fit penser qu'elle avaient fait n'importe quoi, il n'y avait que le sol désormais. Et...

    « Chloé ! »

    Son amie se retourna sans comprendre. Alice lui fit un signe compliqué qu'elle savait comprendre lui disant "remet-toi-en-ordre-de-suite-on-a-une-réputation-à-tenir-pas-le-moment-de-se-faire-chambrer-par-une-alcoolique-née". Une pause. Elle rajouta "f'in-plus-alcoolique-que-nous". Et "dépêche-toi-!". L'ascenseur se fit entendre. Une coupe de champagne dans la main, tout était en place.
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MessageSujet: Re: Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé]   Alice (et Chloé) de retour du pays des cauchemars [Chez Chloé] Icon_minitimeDim 7 Déc - 20:18

    C'était fou comme en quelques secondes on pouvait passer d'un froid terriblement glacial à une chaleur intense. En fait il suffisait d'y penser très fort et hop...elle avait tout d'un coup ressentit un plaisir intense en sentant une certaine douceur monter le long de son corps, et pour une fois ce n'était pas la main d'un homme, ni même sa bouche ni même sa pensée qui dérivait vers de nombreux fantasmes pervers, à moins que le fantasme ne soit en fait une demande de chaleur, dans ce cas son cerveau marchait drôlement rapidement. S'il suffisait de penser pour avoir ce que l'on souhaitait, la vie deviendrait peut-être beaucoup plus simple. De quoi avait-elle envie, là, tout de suite ? Mais d'une bonne bouteille de champagne tiens, c'est avec un enthousiaste déconcertant d'un chien devant son os qu'elle se mit à penser très fort à la bouteille, idolâtrant tendrement les bulles l'habitant . Elle respira lentement, pouvant humer le parfum de ces dernières dans l'air et c'est avec un certain étonnement qu'elle se rendit compte qu'elle avait totalement l'impression de sentir un liquide ambré aux petits globules d'air piquants et délicieux couler lentement à travers de sa gorge. Elle sentait même presque sa soif se retirer de sa bouche. C'était assez étrange comme sensation, très surprenant également. Peut-être cela marcherait-il avec une crêpe au nutella ? Et elle se mit à penser à une délicieuse pâte sucrée au goût de chocolat...rien, étrange ça marchait pour le champagne, pour la chaleur mais pas pour une crêpe. Le champagne...sa vie était-elle vouée à finir dans une bouteille ? S'en devenait vexant...et puis que faisait Chloé, elle en mettait du temps pour répondre à cette fichue sonnette. Elle l'imaginait bien se débattre avec sa chère amie Alice, sûrement vautrée dans le canapé dans une attitude feignant sa sobriété presque douteuse. Ou alors n'avait-elle tout simplement pas entendu la sonnerie de la porte d'entrée sous les jacassements incessants et suspects d'Alice en cette tardive du soir. Elle devait être déjà dans un bon état...

    Enfin, on daigna lui répondre.

    « Ella...c'est toi ? »

    Bien sûr que c'était-elle, qui pouvait bien débarquer chez elle à une heure si avancée de la nuit. Enfin, du matin. Un soir de semaine qui plus est, sûrement pas un homme. Chloé semblait bien trop sage pour ça...quoique Alice était là, elles avaient peut-être invité à se joindre à elles ce voisin si sexy qui habitait l'immeuble d'en face et qui s'amusait à espionner notre chère futur avocate avec une lunette astronomique. Les hommes ne manquent pas d'idées quand il s'agit de satisfaire leurs pensées perverses et malsaines...en tout cas il lui plaisait bien à elle, sexy, pas vraiment sage...ça pourrait être intéressant de l'attirer dans une de leur soirée, tiens. Une idée à soumettre à notre chère Chloé.

    « Désolé de décevoir tes envies bestiales mais ce n'est hélas que moi. Ton prétendant n'est pas encore arrivé à cette heure-ci...veux-tu que j'aille te le chercher ? »

    La porte se déverrouilla en un simple clic sans un mot de plus bien qu'on pouvait presque entendre en dépassant quelque peu le cadre de l'imagination un léger grommellement qu'elle avait feint de ne pas comprendre, une fois de plus. Ayant enfin rejoint la véritable chaleur bien que celle-ci n'égalait pas celle d'un doux âtre, Ella retira le manteau qu'elle avait pris soin d'emporter pour faire le voyage. Elle était très sensible à la chaleur depuis quelques temps, plus qu'à son habitude. Dans un accès de superficialité, la brune avait d'ailleurs pensé que cela était bien utile : elle pouvait maintenant arborer des vêtements de demi-saison sous ses doudounes alors que la neige venait fondre sur ses cheveux de jais - tout comme son manteau d'ailleurs. Ainsi, à moitié vêtue si l'on considérait la chaleur, elle appuya sur le bouton de l'ascenseur entendant le cliquetis annonçant les prémices de sa descente. Attendant, elle s'imagina quel bel apollon elle pourrait croiser durant son ascension. Cette chimère avait la maladresse de revêtir, à chacune de ses tentatives d'évasion, les traits du frère adoptif de la jeune femme qui semblait dans ces moments-là avoir été fixé dans une éternelle jeunesse ; cette fraîcheur réveillant la soif charnelle. De toute façon, la réplique de chair et de sang n'était pas bien plus âgée.

    * Sors de là, toi ! Ma tête n'est pas réservée à tes jolies courbes *

    Dans un tintement désagréable, les portes s'ouvrirent sur le vide. D'un mouvement empli de grâce et d'élégance, Ella pénétra dans la cage de la machine et sélectionna l'étage où se trouvait l'appartement de son amie. Quelle idée d'habiter si haut ! D'accord, la vue était splendide mais l'accès quasiment impossible les jours où l'ascenseur se décidait à prendre un peu de congés. D'un autre côté, avec le voisin...
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