After the apocalypse
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 Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]

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MessageSujet: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeSam 13 Déc - 23:15

    L'hiver, c'est vraiment nul. Il fait froid, vraiment très froid, nos doigts sont gelés et le moindre choc vous donne l'impression qu'on vous les a coupé ; le bout du nez, ou les joues deviennent roses, rouge pour les moins chanceux, et on ressemble à ce bon vieux Michelin emmitouflés dans nos doudounes. La classe, on l'a ou on l'a pas. Dans mon cas, je serais plutôt mitigée. J'ai beau avoir mis ma plue belle veste en cuir et mon écharpe rayée grise-et-noir préférée, j'ai quand même un sacré pull en dessous qui fait que je donne l'impression d'être sacrément couverte. C'est pas faux, certes, mais bon... Finalement, après maintes et maintes passages de mains couvertes de gants, je réussis à aplanir ma veste, et à enfin paraître de taille normale.

    C'était ainsi que je passais les quelques minutes d'attentes, devant un café assez réputé et bondé, les gens ayant compris où se trouvait la chaleur, et j'avais décidé d'aller dehors, ne pouvant pas restée cloîtrée avec autant de monde. Espérons seulement qu'ils déguerpissent un peu plus tard. Hop, pose tes fesses sur le banc, Bella. La raison de mon impatience incontrôlée ? J'avais enfin décidé de renouer avec Chloe. Quelques jours plus tôt, je suis allée sur ma boîte mail en me disant qu'il fallait que je renoue contact avec elle.

    Et ce fut chose faite. Elle m'avait répondu assez vite, ravie que je l'aie contactée, et avait demandé à me voir. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si rapide et si spontané, croyez-moi. Mais je n'attendais que ça, au fond de moi. Alors on s'était donné rendez-vous devant un café assez réputé, et apparemment très bondé, et avait peut-être prévu d'emmener Alice avec elle.

    Nom de Thor, Alice viendrait-elle ? Ca fait tellement longtemps qu'on a pas discuté, ni même échangé ne serait-ce qu'un message. Je ne savais pas trop si je voulais qu'elle vienne ou pas, de peur d'être déçue, ou bien de la décevoir. Oui, j'en fus sûre lorsque je vis mon reflet inquiet sur les vitres d'un bus qui s'était arrêté non loin de moi. J'avais vraiment peur de les décevoir.

    Me triturer les pouces ne m'avançait pas vraiment dans ma quête de raisonnement. Oh ! Non ! J'avais oublié ! Sans prévenir le pigeon qui s'était posé en face de moi, je me précipitai sur mon sac, lui faisant avoir une crise cardiaque et le faisant dégager illico-presto. Je pris mon téléphone, essayant du mieux que je le pouvais de le tenir fermement, et je composai un message pour Chloe, prétextant un empêchement. Dans ma petite idée, j'avais omis un truc. Je savais que j'étais la fille de Superman. Oui, bon, c'est un peu débile dit comme ça, mais c'était pas si faux que ça. J'avais un don, peu exploité depuis ma dernière aventure, mais... Et si ça se reproduisait ? Et si, en voyant Chloe venir vers moi et que je me levais, que se passerait-il si je faisais un bond de trois mètres en direction du lampadaire ? Mmmmmh, là, j'étais mal à l'aise.

    Il me fallait me calmer. Facile à dire. Et pourtant, il le fallait. Je reposai doucement mon téléphone et le mis au fond du sac. Non, j'allais me contrôler. Depuis quelques jours, il ne m'était pas arrivée de bizarrerie, ni de mésaventure. J'étais redevenue la même fille normale à se casser la gueule au moins une fois par jour en sortant de chez elle, ou en sortant de la salle de bain. Hé, on s'en rend pas compte, mais ça glisse le parquet... Pourtant, au fond de moi, je sentais un certain changement s'opérer. Comme si quelque chose glissait en même temps que mon sang dans mes veines et artères.

    Tout en réfléchissant à ça, je me mis à me mordiller la lèvre, les cheveux en bataille sur le nez à cause de ce cher vent de l'hiver pourri qui touchait New York. J'aurais du naître aux Bahamas...
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Chloe Zegers

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MessageSujet: Re: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeDim 11 Jan - 19:59

    Et il parlait. J'ai toujours trouvé les gens moches lorsqu'ils font toutes ces moues pour parvenir à aligner des mots en une file indienne bien rectiligne. Le silence leur va mieux, croyez-moi. C'est ce qui me dérange dans les cours et plus précisément ceux en université avec leurs grands monologues : regarder une personne déblatérer pendant des heures irrite le sens de l'esthétique qui réside en moi. Dieu que c'est laid ! Et, une fois encore, j'étais là à écouter un de mes professeurs discuter de droit constitutionnel en s'enlaidissant plus que de raison. Enfin, je me plains de l'université mais elle m'avait quand même apporter quelque chose : je n'avais pas tant le temps d'observer celui qui donnait le cours magistral, j'étais bien trop occupée à retranscrire le flot de paroles qu'il débitait et que j'avais tant de mal à comprendre sur le moment. Il ne s'arrêtait pas, il n'en avait pas le temps et c'était sans doute aussi pour cette raison que le cours semblait s'éterniser. Mes doigts hurlaient sous la torture, ils voulaient arrêter de remplir ces feuilles dont la blancheur n'était absolument pas dérangeante à mes yeux d'initié.

    Par bonheur, je finissais à quatre heures ce jour-là et ce professeur était à ranger parmi les "j'arrive à l'heure, je commence immédiatement mon cours et je repars à l'heure" - les étudiants ne s'en plaignaient absolument pas. Je prenais donc mon mal en patience - plus que quelques minutes ! - en calculant durant mes rares moments de lucidité, pendant l'intervalle nécessaire pour que l'orateur reprenne son souffle entre deux phrases, quel serait le chemin le plus court pour aller chercher Alice et rejoindre par la suite le Starbucks où nous devions retrouver Isa. J'essayai aussi d'anticiper en choisissant des rues qui ne seraient pas verglacées histoire de ne pas se casser une jambe en se laissant emporter par l'impatience. Bien sûr que j'avais hâte de retrouver notre amie d'enfance ! Alice aussi, certainement. Dans tous les cas, elle n'avait opposé aucune résistance lorsque je lui avait dit qu'elle allait m'accompagner à ce rendez-vous. Vous croyez qu'elle a eu peur que je me sois trompée de personne et que je ne tombe sur un dangereux psychopathe qui m'aurait séquestrée et torturée durant une semaine avant de me couper en petites rondelles et de me servir dans son restaurant ? Si c'est le cas, elle a dû voir le même film que moi. Je crois bien que ce fut sur cette réflexion que le cours se termina.

    Je jetai mes affaires dans mon sac, attrapai mon manteau, mis écharpe et bonnet par mesure de sûreté et me précipitai à l'extérieur non sans frémir en ressentant la morsure du froid. J'avais mon itinéraire : je fonçai. Dix minutes plus tard, j'arrivai devant les bâtiments de médecine. Je trouvai Alice, ne lui fit pas la bise à cause de la fraîcheur hivernale et nous partîmes sans un mot vers le café si réputé. Soudain, j'eus un doute : on parlait bien du même Starbucks ? Il y en avait tellement en ville... Peur irraisonnée lorsque l'on sait qu'on avait précisé la rue par mail et que j'avais vérifié le contenu dudit message avant de récupérer Alice. Nous ne primes pas le métro, c'était plutôt près et la future médecin - légiste... - qui m'accompagnait murmurait souvent des paroles sur les vertus du froid. Une balade, ok mais qu'elle ne tente pas d'appliquer ses cours de cryothérapie - en avait-elle seulement ? - sur moi.

      « J'ai besoin de votre avis, docteur. A t-on beaucoup changé mentalement depuis cette époque où nous prenions des cours de gym ? »

    J'espèrais qu'Alice n'allait pas me répondre en me disant que oui, bien sûr qu'on avait pris quelques centimètres mais que je ne devais pas m'inquiéter, que ça arrivait à tout le monde. Je parlais du mental bien sûr. On devait bien avoir pris un peu de maturité d'un côté et d'immaturité de l'autre mais, au fond, avait-on mal tourné ? J'ai toujours la hantise de finir en "petite pouf" (il faut appeler les choses par leur nom sinon il n'y a plus aucune intérêt à leur en donner). En parlant gymnastique et changement, je ne pus m'empêcher de me demander si notre chère Isa était devenue moins maladroite ou si elle était toujours capable de tomber à la première difficulté venue. Je ne voulais pas qu'elle ait perdu cette maladresse, ça aurait enlevé du charme à la vie.
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Alice Apsene

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MessageSujet: Re: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeDim 11 Jan - 22:53

    Tout était d'une banalité écœurante et rien ne marchait droit : les deux seules conclusions auxquelles j'étais parvenue en cette fin de matinée. J'essayais simplement de disséquer un gros chat obèse mort depuis plusieurs jours mais dame nature l'avait doté de deux énormes poche de graisse dans le ventre que m'empêchaient de voir tout le reste. Que je vous rassure, monsieur n'était mort à cause de son sur-poids prétendu surement naturel par ses maîtres. Non, il était tout simplement tombé dans les escaliers de l'immeuble comme un gros idiot. Je ne pouvais pas l'en blâmer, les voisins devaient y être pour quelque chose. Je l'avais ramassé puisque personne ne l'avait réclamé et surtout parce qu'au bout de quatre jours l'odeur qui émanait de la cage d'escalier avait un je ne sais quoi de non-bienvenue pour les visiteurs.
    Je l'avais donc recueilli, cette pauvre loque, voila l'histoire du gros matou mort entrain de se faire mater les boyaux, l'heureux petit minou.
    Je divaguais sur ces heureuses pensées ce jour-là, le jour où l'une de mes amie les moins atteinte et devenue...folle. Une tornade avait débarqué chez moi. La porte avait claqué sous le vent inhabituel. Cela m'avait tellement surprise qu'elle m'avait trouvé figée, les mains dans les viscères, le visage maculé de sang et d'une substance impossible à décrire - qui m'avait giclé à la figure quand j'eus touché un point sensible - sans avoir eu le temps de caché le délit au moins sous une serviette. Est-ce qu'elle m'avait vu ? Ou bien l'adrénaline qui s'écoulait par flux de son essoufflement démesuré avait mis un voile devant ses yeux émerveillé ? En tout cas avec un grand sourire elle se dirigea droit dans mon salon le temps que je lave ce que j'avais dans les mains.
    Une fois terminé je me retrouvais submergée par la joie de Chloé. J'en restais muette de surprise. Une veille amie que je n'avais plus vu depuis belle lurette refaisait surface. Je ne savais pas qui mais elle nous attendait dans un starbuck la semaine d'après. Elle voulait que je vienne, soit, je viendrais. Je n'avais aucune idée de la personne ni du lieu mais ce n'était pas un problème pour mon amie.

    Une semaine plus tard, plus fulminante que jamais j'attendais que Chloé daigne bien arriver. Elle avait dis de patienter chez moi. Pas de problèmes, au moins je n'aurais aucun remord à me défouler sur tout ce qui me passait sous la main. J'étais nerveuse, je trépignais d'impatience et ma tête ne cessait d'échafauder plein d'hypothèse sur le mobile du futur assassin assassiné. Pourquoi est-ce que nous devions regarder ce film juste avant de rencontrer une parfaite inconnue ? Si ça se trouve c'était un pervers sado-maso...

      « Oui, j'arrive ! Pas besoin de montrer ta joie à ma sonnette. J'ai les oreilles assez sensibles comme ça. »

    Je prenais mon manteau pour me précipiter le plus vite possible sur la porte évitant de justesse l'agonie de ma sonnette.

      « Salut ! Tu veux rentrer boire un café ? »

    Voyant le regard noir qu'elle me gratifia je n'insistais pas. C'était juste pour la charrier ! Ne me comprenait-elle jamais ?

      « Puisque tu y tiens tant on va y aller de suite. »

    Il faisait froid, j'avais un grand manteau bien chaud. Jean, pull en laine rouge en col V, bottes à talons épais : j'avais choisis du décontracté, histoire de montrer à l'éventuel agresseur que je me fichais bien de lui et que s'il fallait me battre il était prévenu. Si jamais c'était vraiment une éventuelle ancienne amie que moi et Chloé semblions connaitre dans la plus pure tradition de l'enfance je savais qu'elle ne m'en tiendrait pas rigueur. Elle aurait sans doute dans la tête nos bouilles de chérubins et nos robes de princesses, moi-même passant en revue toutes les têtes d'anges que j'avais croisé dans mon jeune âge. Chloé avait omis le nom, bien sûr.

      « J'ai besoin de votre avis, docteur. A t-on beaucoup changé mentalement depuis cette époque où nous prenions des cours de gym ? »

    La remarque me coupa le souffle. Elle me posait ça avec une sorte d'entrain que je ne partageais pas. Nous avions toutes les deux changé, pas seulement quand taille et en chevelure. Les épreuves que nous avons dû passé chacune de notre côté nous avaient un peu abimé, pas comme si nous avions 100 ans d'expérience mais assez pour écorcher nos tout petits cœurs encore tout frais. Je préférais lui lancer un regard mi-amusé mi-intriguée par cette soudaine interrogation.

      « Tu sais bien que oui. »

    Plusieurs minutes de silence après je déclarais, de l'espoir dans la voix :

      « Espérons que cette chère amie plus-disparue ne ce sera pas transformé en bête monstrueuse assoiffée de sang. »

    Nous arrivions sur le lieu de rendez-vous. Je commençais à scruter l'endroit de tous les côtés en me préparant à un éventuel choc. Je laissais Chloé m'emporter dans la foule tandis que je repérais un mouvement suspect, une odeur connue. Je quadrillais la zone qui m'avait attirée pour y voir ce qui ne m'avait même pas effleuré l'esprit. Isa était là, et c'était elle avec qui nous avions rendez-vous. J'essayais de me m'intégrer dans le décors pour partir en douce mais Chloé l'avait déjà repérée et mon bras se retrouva emporté vers l'amie de la gymnastique. Qu'elle sotte ! J'aurais dû y penser quand elle s'en mise à me parler de ces merveilleux cours de gym qui nous avaient tant fortifiées. J'avais trouvé le discours bizarre. Maintenant, là, devant ce que je pouvais nommer mon ex-non-victime, tout se mettait en place dans mon esprit. Je ne pouvais plus partir, j'étais coincée. Durant les retrouvailles en souriant je lui lançais un regard lourd d'avertissement. La moindre allusion et elle s'inscrirait vraiment dans la liste des amis disparus.


Dernière édition par Alice Apsene le Mar 13 Jan - 21:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeLun 12 Jan - 21:49

    Le temps se faisait bien long pendant mon attente, comme toutes les fois où j'attendais quelque chose en fait. Depuis toute petite, avant Noël, je gesticulais comme une dingue et je ne pouvais pas m'empêcher de faire des bonds. Pareil pour mes anniversaires, quand j'ouvrais un cadeau, j'étais tellement contente que je sautais partout en souriant comme une abrutie. Ca m'arrive encore aujourd'hui. Mais bon les gens s'y sont faits à la longue. Assise sur mon petit banc de bois, j'étais plutôt une victime de la morsure du froid que la petite fille toute excitée de retrouver ses amies d'enfance.

    D'ailleurs, je me levai une énième fois pour aller devant la vitre du café, histoire de voir la tronche que j'avais. Des cheveux ébouriffés, quelques cernes pointaient le bout de leur nez sous mes yeux, et j'avais vraiment l'apparence d'une jeune fille qui avait vraiment très froid. Je lissai une dernière fois mes cheveux, sachant pertinemment que c'était peine perdue, et j'aplatissais ma veste de mes mains gantées, tout en voyant arriver une foule de clients de ce Starbucks. Une grosse partie en sortait, et il y'avait un autre groupe qui arrivait en masse pour aller trouver un peu de réconfort dans les tous nouveaux frappuccinos. Des merveilles, soit dit en passant. Pleins de caramel fondant et doré comme du miel d'acacia, une mousse chantilly au dessus du breuvage où pas une seule goutte de café n'y était mélangée. Très bien pour moi, qui n'aimait pas trop le café, mais qui adorait le caramel. Je ne jurait que par les nouveaux frappuccinos. Frappuccino is my religion.

    Et j'y avais tellement consacré mon esprit que je me surpris à lorgner avec envie les gobelets des passants qui me frôlaient, et de ceux qui étaient à l'intérieur de la boutique. Bravo Isa, tu t'es tentée toute seule. Et comment qu'on fait maintenant ? On va aller boire ce truc pour assouvir ce désir soudain ? Bah oui, Bella, t'as tout compris. Et évidemment, je ne me retins pas plus de cinq secondes avant de débouler dans le Starbucks, et de commander un grand frappuccino bien chaud, bien beau, et j'en sortis toute fière, gobelet à la main.

    Absolument fière de moi et de ma gourmandise qui m'avait seulement délestée de quelques billets. Et puis cela me réchaufferait durant cette attente, qui se faisait justement attendre. Une gorgée ? Owiiiiii, que c'était bon. J'en fondais sur place, regardant lascivement mon verre, et voyant sur le bout de mes lèvres un petit peu de la mousse qui recouvrait mon breuvage. Je ne pus m'empêcher de prendre une nouvelle lampée de cet hydromel divin au caramel succulent, histoire de me réchauffer d'avantage le gosier. Et Dieu que ça faisait du bien ! Je gardai le verre tout près de moi, et de l'autre main je tenais mon sac en bandoulière, guettant toute éventuelle arrivés de mes amies. Et ce fut un troupeau que je vis arriver, traversant la rue, comme pour se jeter dans le Starbucks.

    En évitant de me faire piétiner, et pour éviter que mon hydromel ne se casse la gueule sur le bitume qui ornait si nonchalamment le sol, je me faufilai du mieux que je le pouvais, ayant hâte de trouver le bout du tunnel. Une tignasse blonde en émergea, suivie d'une autre plus cachée. Ca y'est ! Ce sont elles ! Un immense sourire barra mon visage, me réchauffant ainsi le coeur, et je m'avançais d'un pas timide mais rapide. Oh.

    C'est pas possible. Mes yeux s'agrandirent, et mon sourire perdit en éclat. C'était impossible. Voilà que la vampire qui avait essayé de me réduire en bouillie dans les rues de New York quelques jours auparavant avait refait surface, et juste devant mon nez. J'imagine que la jeune fille qui tirait l'autre par le bras devait être Chloé, elle faisait souvent ça. Alors, celle-ci... Ce devait être. Alice. Grands dieux, Alice était la jeune femme que j'avais défié ce jour là ! Je savais bien que son visage me rappelait quelqu'un... Mais de là à apprendre qu'il s'agissait d'une vampire, et que j'avais... Oh non. Chloé était-elle au courant ? Pas le temps de me poser plus de questions, les voilà qui étaient toutes proches. Je repris mon sourire, encore plus chaleureux et radieux, décidant de ne pas sous-entendre quoi que ce soit. Après tout, Alice serait capable de m'étriper. Littéralement.

    « Hey ! Les filles ! »

    J'ouvris les bras, prenant soin de ne pas tomber mon gobelet - ce dont je ne me pardonnerais jamais - et je ne fis pas attention là où je marchais, trébuchant ainsi sur une bouche égout. Je fus assez rapide pour me ressaisir à temps et afficher une tête qu'elles deux connaissaient bien : Isa la maladroite n'avait jamais vraiment changé.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeMar 20 Jan - 21:18

    Je manquai de glisser sur une plaque de verglas lorsque j'aperçus finalement, à mon plus grand soulagement, Isa et son unique crinière brune. Elles étaient juste à quelques mètres. Sa chevelure, au moins, était toujours la même ; c'était un bon point. Rétablissant ma verticale qui s'était un temps prise pour la tour de Prise - hésitant à tomber sur le sol dur et gelé qui n'avait rien de "spaghetti" - non sans m'aider du bras d'Alice. Une fois mon équilibre récupéré, j'accélérai le pas dirigeant ma marche vers notre ancienne amie qui tardait à nous voir, tout en ne pouvant pas m'empêcher de gesticuler à son attention. Comme si elle était aveugle, oui...

    Distraitement, avant d'atteindre ma cible que, si le sol daignait se montrer clément, je ne percuterais pas pour autant, je remis mes propres cheveux en ordre - j'avais pensé aux siens, il fallait bien que je m'occupe des miens pour éviter une crise de jalousie de leur part ! Exactement, je peux faire preuve d'un protectionniste stupide mais le résultat n'était pas si mal. Bref, quitte à bien m'acquitter de cette tâche, je me construisis aussi un joli petit sourire glacé, priant le ciel de ne pas me laisser trop longtemps à l'extérieur du Starbucks qui me faisait face de peur de succomber à une crise d'hypothermie. D'accord, j'exagérai mais personne ne refuserait un bon chocolat chaud par ce temps-là.

      « Salut ! »

    Sourire, ok ! Ton, ok ! Je l'avais choisi décidé et amical et l'avait agrémenté d'un visage chaleureux et d'une attitude ouverte. Parfois, je parviens à me surprendre doutant d'être un cas désespéré mais là... BINGO ! Excusez l'expression mais là est le sentiment. Je ne vais pas me brider pour vos petits yeux à la curiosité inavouée (oui, vous êtes normalement priés de rester hors des pensées des gens pour éviter d'être confronté à la réalité de la banalité humaine). Enfin, voyez : il faut bien une certaine expérience pour trouver quoi faire dans une situation comme celle-ci. Et une bonne dose de maîtrise de soi. Je vous l'accorde, le vocabulaire n'était pas des plus recherchés mais il fallait bien garder un petit truc à perfectionner lors du traditionnel ennui des jours de maladie. Et je pense à tout, en plus ! Que de mieux pour un futur mari... Aïe, voilà que je divaguais grandement. Il fallait que j'arrête de me lancer des fleurs avant d'aborder le sujet de la maternité. Et c'est Isa qui me fit rapidement tomber de mon nuage adoucit de nombreuses félicitations non méritées.

      * Elle ne nous a pas reconnues ? C'est possible ? Quand même pas ! Elle est bien là pour nous voir alors avec un peu de déduction... Pourquoi fait-elle cette tête-là, alors ? Le froid ? Hum, je ne suis pas tout à fait d'accord pour qu'elle soit la première véritable autopsie d'Alice... *

    Oh, Alice ! C'est vrai, je ne l'avais pas vraiment "présentée". Je n'avais pas dû penser à préciser quelle amie précise m'accompagnerait. Avais-je seulement pensé à préciser cette présence ? Attendez... Euh, à vrai dire, je n'étais même plus sûre d'avoir précisé à Alice qui nous allions voir. La connaissant, elle aurait d'ailleurs pu laisser cela passer sans broncher une seule seconde. Un bref coup d'œil en direction de l'intéressée suffisait pour que je puisse vous assurer que j'avais effectivement sauté cette étape. Son visage aussi tentait de conserver avec grande difficulté une forme naturelle d'impassibilité. C'était une grimace étrange à observer qui se dépeignait sur son visage. Je n'y étais pas habituée, elle se révélait indéchiffrable. Cependant, si elles n'avaient pas eu une tête qui me rappelait plus l'effroi que la surprise j'aurais pu rire de moi-même et de mes oublis que l'on pouvait mettre sur le dos des nombreuses heures de cours, de révisions et de recherche active de stage qui, pesant sur mes épaules, tentaient de m'épuiser au mieux. Je ne me voyais pas éclater de rire, là. Vraiment, je me retrouvais à chercher les fantômes.

      « Euh... Isa, voici Alice. Alice, voilà Isa. Enfin, vous vous connaissez déjà...
      Ca va ?
      »

    Même si c'était Isa que je fixai en posant cette question, Alice était aussi visée. Mais qu'avaient-elles donc ? J'avais l'impression d'être tombée en plein milieu d'une rencontre entre deux agents spéciaux issus de deux compagnies ennemies. Je le disais : saleté de références cinématographiques !

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Alice Apsene

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MessageSujet: Re: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeJeu 22 Jan - 21:10

    Et Isa tomba. Là n'était pas le problème. D'ailleurs avant même que l'une de nous deux n'ait esquissé un geste en sa direction elle avait magnifiquement rattrapé sa chute nous faisant comprendre que son gobelet n'était rien d'autre que le saint Graal. Mais de vieux souvenirs émergèrent en moi de manière insidieuse. Ils provoquèrent en moi comme une effroyable décharge électrique - entendez par là que j'aurais pu tout aussi bien mettre les doigts dans une prise et j'aurais obtenue le même résultat - car ses souvenirs insouciants de notre enfance une partie de mon cerveau ne voulait pas les accepter, court-circuitant à coup sûr toute petite réminiscence qui voulait passer. Aujourd'hui c'était différent, le choc était tel que tout passa d'un bloc de l'autre côté en écrasant au passage le vilain agent secret qui voulait les effacer. Une grimace dû sans doute se dessiner sur mon visage vu que Chloé me regarda comme si je pouvais être bizarre (de ce qu'elle en savait) mais elle n'était pas accaparée que par moi ; elle devait surtout se demander ce que moi et Isabella faisions à nous dévisager l'une l'autre. Il est vraie que notre précédente rencontre n'avait pas était très joyeuse ni amicale. En y passant, qu'avait-elle fait du haut que je lui avait offert ? Peut-être l'avait-elle brûlé envisgeant une éventuelle contamination au contact du tissus que j'avais tenue dans mes mains. Personnellement c'est ce que j'airais fais. Une ébauche de sourire apparut à cause de ma réflexion ce qui me permis de couper court à notre dévisagemment mutuel pour tenter de rassurer Chloé qui commençait à s'inquiéter.

      « Euh... Isa, voici Alice. Alice, voilà Isa. Enfin, vous vous connaissez déjà...
      Ca va ? »

      « Ravie de te revoir Isa. Je ne pensais vraiment pas que l'on se recroiserait un jour. »

    Je tentais de sourire. Non, je ne pensais vraiment pas la revoir. J'esperais surtout le contraire. Chloé, comme à son habitude, avait eu la bonne idée au bon moment. Elle aurait pu l'organiser quelques semaines plus tôt et j'aurais pu partager la même allégresse qu'elle. Le temps en avait décidé autrement, pareil pour celui qui faisait la météo. Il ne faisait vraiment pas chaud dehors, rester planter là ne nous avancerait pas. De plus, Chloé lorgnait sur la plus merveilleuse des tasses que tenait fermement Isa entre ses mains. Un bon chocolat chaud ne m'aurait pas non plus fait de mal et j'étais même prête à accepter l'extrême promiscuité avec les autres client du Starbuck qui se trouvait miraculeusement en face de nous. Ce n'était certes pas tout à fait un miracle puisque nous avions rendez-vous devant mais on va faire comme si, d'accord ?

      « Ça vous direz de crever de chaud plutôt que de se geler sur place ? »

    J'avais brusquement levé la tête comme si Dieu en personne me parlait et fixais avec une grande intensité le café qui se trouvait à côté et qui semblait n'avoir été fait que pour nous. Tous en continuant à le fixer je m'avançais vers lui sachant que les deux demoiselles avait pertinemment compris le sens de ma phrase et qu'au moins une des deux me suivrait. L'instinct de survie était plus fort que tout.
    Une mains sur la poignet de la porte je vérifiais dans la vitre si on m'avait suivie : deux têtes poussèrent derrière mon dos. Les trois filles que nous étions rentèrent comme elles le purent, moi avec mes coudes et mes pieds. Je me dirigeais vers la file où l'on commandait me résonnant sur le fait que tous ces idiots n'étaient qu'après tout que des moutons de panurge donc qu'ils sortaient tous au même moment. Comment ça moi aussi ? Moi c'est différent ! Tout les autres non pas de rendez-vous important avec le passé ! Ils se pressaient tous les uns contre les autres comme si cela pouvait faire avancer la queue plus vite. N'y avait-il pas d'autres Starbuck dans cette ville ? En me disant cela je pensais que l'Apocalypse n'avait finalement pas servie à grand chose puisque tous les idiots étaient encore là. A croire qu'elle avait fait exprès de les éviter. A moins que se soit tous des pervers qui aiment peloter tous ce qui bouge y compris les laiderons... Possible.
    L'attente fut longue mais la récompense fut de taille. Un énorme gobelet se tenait a présent dans mes mains glacées remplit de chocolat et orné d'une épaisse couche chantilly. La création du chocolat fut la chose la plus valable qui soit dans ce bas monde, le reste n'était que futilité réservée au commun des mortels. Chloé aussi rapporta son trésor. A croire que seul lui pouvait la sauver. Ce qui était techniquement vrai. J'écrasais aves toute la délicatesse que je pouvais avoir un homme qui se collait tout près de moi ce qui me permis de m'en aller avant qu'il ne se remette de ce fabuleux contact corporel.
    A présent nous étions toutes les trois installées à une table obtenue à force de négociation ; se battre pour des chaises ce n'était pas une vie. Le silence régna un petit moment pour que nos organismes personnels se remettent en route. Isa me lançait des regards étranges auxquels je fis semblant de ne pas prêter attention pendant que je mangeais consciencieusement la chantilly recouverte de poudre de cacao. Qui prendrait en premier la parole ? C'était un match où je ne participais pas sachant pas avance que Chloé au bout d'un moment trouverait quelque chose à dire même après plusieurs heure de contemplation du paysage. Isa avait sûrement des tas de questions à nous poser (et je ne comptais pas celles concernant notre pré-rencontre). Je ne m'impliquais pas, puisqu'après tout je n'étais là que pour la surveillance ; quelques personnes commencèrent à me paraitre suspectes.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeVen 30 Jan - 22:52

    « Ravie de te revoir Isa. Je ne pensais vraiment pas que l'on se recroiserait un jour. »

    Qu'étais-je censée répondre en cet instant ? Lui dire que moi non plus je ne m'y attendais vraiment pas, ou bien simplement le fait de lui dire et de lui demander posément pourquoi avait-elle voulu me déchirer la gorge la dernière fois ? Comptait-elle s'y remettre et me vider de mon sang ? Ou ne faisait-elle que jouer avec moi ? Non, non. Je devais délirer, évidemment. Alice était mon amie, une amie d'enfance, l'amie de Chloé. Si elle était là, si elle était venue, c'est qu'il y'avait une raison. Et ça devait être parce qu'elle ne se doutait pas que c'était moi. Je pris alors mes tripes chamboulées en patience, et décidai de lui répondre avec un sourire sincère, derrière lequel on pouvait percevoir une onde secrète qui s'adressait directement à elle : j'avais compris qu'aucun mot sur notre première rencontre ne devait filtrer.

    « Oui, ça fait du bien de vous voir ! »

    Je réprimai l'envie de modérer mes paroles intérieurement, et de les commenter. J'élargis plutôt mon sourire, tentant si bien que mal de faire oublier à Chloé mon expression mitigée d'auparavant. Mais cela était vrai : elles m'avaient manqué. Terriblement. C'est toujours cette sensation de perdre un pan entier de votre vie qui vous guette lorsque vous perdez de vue vos amis, ceux avec qui vous avez partagé beaucoup de choses, pleurs ou rires, joies ou déceptions. Nous avions beau être jeunes et encore innocentes, une amitié profonde avait élu domicile dans nos petits coeurs. Et pour moi, cette amitié n'avait jamais disparu.

    Même si j'étais plutôt encline à remettre cette affirmation en question quant à Alice, je me rendis compte qu'au fond je ne lui en voulais pas du tout. J'avais juste besoin de comprendre. Et j'avais tant de questions à lui poser ! Qu'est-ce que je pouvais me rendre chèvre à me poser ces questions... Lorsque mon esprit émergea du tumultes provoqué par les passants et mes pensée bruyantes, je me rendis compte qu'Alice avait justement pris la parole, et encore une fois, elle avait dit quelque chose d'absolument correct. Il faisait froid, et nous étions dehors comme des andouilles à nous geler sur place. Mon humeur se fit plus légère. Et c'est en faisant gaffe là où je mettais les pieds que je me mis en route vers le Starbuck's, à la suite d'Alice et sûrement suivie par Chloé, profitant de la foule qui sortait de la boutique pour nous infiltrer en son sein. Tiens, une autre pensée complètement stupide émergea de l'esprit nébuleux de Bella. Est-ce que Alice buvait du café ? Héhé, pas si bête comme question après tout. De toute façon, j'allais bien voir... Mais si elle était aussi « incrustée » dans la société qu'elle le laissait paraître, je pensais bien qu'elle avait des atouts, et surtout, qu'elle devait être plus humaine que les créatures fantasques des contes.

    Apparemment, elle aimait le chocolat. Elle en avait un plein gobelet. C'est patiemment assise autour d'une table que je les vis revenir, armées de leur boisson, prêtes à me défier dans mon addiction aux sucreries signées par l'établissement. Je pris une ou deux gorgées de ma fabuleuse découverte pleine de caramel, histoire de me détendre encore un peu plus pour que je ne fasse plus attention aux drôles de bêtes que l'on croisait par ici. Des couples se prenaient le chou pour un oui ou pour un non, des jeunes filles un peu nunuches discutaient du nouveau beau gosse du lycée, et certains jeunes hommes, craquants, nous regardaient avec un intérêt soudain. Et ça j'aimais pas trop...

    Je détournai mon regard, pour le lancer vers Alice, qui ne semblait pas y prêter attention. Elle avait sûrement raison. Mes questions n'avaient pas perdu d'ampleur, et elles redoublaient d'intensité. Mais mon esprit calme et serein savait les occulter. Partiellement. Très peu. Bon d'accord, je mourrais d'envie de lui poser un tas de questions. Mais visiblement, personne n'osait prendre la parole. Alice ne m'en étonnait pas. Pourtant j'attendais que Chloé dise quelque chose, ne serait-ce que pour nous sauver de cette situation délicate, du moins, pour le moment.
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Chloe Zegers

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MessageSujet: Re: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeLun 2 Fév - 21:37

    Même si les émotions prenaient forme sur ses traits, je ne pouvais pas imaginer ce qui traversait alors Alice. Je ne pouvais voir que des ruines alors qu'il s'agissait de blessures certes superficielles mais fraiches qui parsemaient son esprit et se rappelaient alors à elle. Perfides. J'étais bien loin du compte, ne connaissant pas réellement celle avec qui j'avais passé le plus clair de mon temps depuis ma naissance. Comment aurais-je réagi si, sur l'instant, Isa s'était enfuie, criant désespérément pour qu'on lui vienne en aide et la sauve du monstre ? Il ne me serait pas venu à l'esprit, même pas une seconde, qu'elle puisse parler de celle qu'on appelait parfois 'ma meilleure amie' - je ne me suis jamais perdue dans de tels classement mais je pense que cela doit être vrai ou devait l'être. Quand Alice m'avait-elle échappé ? A quel moment avait-on arrêté de vraiment se parler, usant de toute la liberté qu'on voulait bien nous prêter ? Je n'en étais alors pas consciente mais je ne pouvais déjà plus me rappeler de ces instants où l'on se mettait à nu, parlant sans pudeur aucune. Peut-être telle situation n'est-elle jamais arrivée. Et je pars encore parfois en quête de cet idéal conjugué au passé voire même rêvé. Devant une annonce telle que celle révélant la "transformation" d'Alice, il est difficile de dire comment on va réagir et si la franchise sera appréciée à sa juste valeur. On ne peut pas atteindre un niveau de confiance suffisant pour tout accepter sans jamais demander aucune concession, aucun temps de réflexion, ou seulement dans les livres mais ma vie n'est pas une vie aux courbes parfaites. J'évolue dans un scénario de série B mal orthographié.

    Les phrases d'Alice glissèrent sur moi comme une goutte d'eau s'égarant lors d'une baignade, je les sentis à peine me frôler comme des milliers d'autres le feraient. Je ne cherchais rien dans le creux de ses mots, les silences qu'elle laissait n'avait aucun sens pour moi dans une conversation aussi banale. Des gens se retrouvaient tous les jours. Point, barre, à la ligne, prochain chapitre. On allait tout de même pas arriver à tout compliquer... Et ce n'est pas moi qui allait opposer une quelconque réticence en me refusant à entrer dans le Starbucks qui nous tendait ses bras à la chaleur fumante. Petit mouton, je suivais mes amies à l'intérieur et faisait la queue. New-yorkaise à plein temps, j'avais appris à me résigner face à ces longues files d'attente dont on avait parfois du mal à voir le bout. Et puis, ce jour-là, le fait qu'il y ait tant de monde ne me gênait pas outre mesure tellement le contraste entre la chaleur qui m'enveloppait alors et le froid qui régnait à l'extérieur était agréable. Je me contentais de ne pas penser à l'odeur qui se serait dégagée de la masse s'il n'y avait pas eu ces voluptueux cafés, chocolats et autres boissons parfois servies avec quelques gourmandises pour assainir l'air de leur doux parfum. Il valait mieux éviter de repenser à l'air qui envahissait sauvagement mes poumons du temps où j'étais au lycée. Étrangement, il me semblait que tout était plus doux à l'université.

    Et je ne fis alors plus attention à ce qui se passait autour de moi même pas au silence qui s'était installé à la même table que nous. Etait-il lourd ? Seules les deux autres auraient pu le dire, à la rigueur. Pas moi. Du haut de ma chaise, j'avais rendez-vous avec mon chocolat chaud. J'aurais pu l'écrire dans un recoin, près de la date du jour, sur mon agenda quelques jours avant à l'intérieur d'un cœur aux contours bien nets ; ça aurait été pareil. Moi, il suffit que vous me donniez une de ces merveilles en boîte et je ne sais plus où j'habite. J'avoue, c'est dangereux. Mais, que voulez-vous ? Les merveilles recèlent de charmes que la raison ignore et qu'il faut donc découvrir par des moyens tout autres. Oui, c'était le seul credo qui accepter de se présenter à mon esprit alors que le chocolat m'envahissait.

      « Tu vois, Alice, si on me demandait de remercier Dieu pour ça en faisant une petite prière tous les deux jours - voire même tous les jours, allez - j'y consentirais volontiers. Mais monsieur n'avait vraisemblablement pas de place dans son planning pour ça... »

    Le sujet ne me touchait pas tant que cela mais j'aimais bien la taquiner avec ça depuis qu'elle avait osé mentionner l'Être Suprême quelques jours auparavant au détour de trois mots qui se battaient en duel pour prétendre au titre de conversation. J'avais aussitôt sauté sur l'occasion n'ayant jamais vraiment compris comment elle percevait cette fable qu'était pour moi la Bible et tous ses homologues. Non que je me sois vraiment préoccupée de cette question avec mes autres amis mais des brides de discussions qu'elle partageait avec Ella m'étaient parvenues dans d'étranges échos. De manière récurrente. Sans doute avais-je simplement affaire à une remontée d'adolescence qui les poussait à utiliser à nouveau des noms de code pour désigner les dates mais pourquoi ne pas me mettre dans la confidence ? Avais-je jamais eu un défaut de confiance ? L'idée d'une fête surprise m'avait un temps traversée mais rien n'était arrivé depuis et mes amies comme moi avons énormément de mal à réaliser les choses avant qu'elles ne deviennent vraiment urgentes jugeant qu'il faut tout faire en son temps. Autrement dit, au dernier moment. Et les secrets... Non, ce n'était décidément pas ça. Mais alors qui est ce chef ?

      « Tu es en minorité, je te laisse commencer à nous parler de toi, Isa... » lançai-je, changeant le sujet en sachant que ma seconde amie devait avoir eu bien du mal à comprendre ma remarque précédente. « Il doit bien avoir tout un tas de choses que tu as oublié de mentionner dans tes mails. Et, personnellement, je ne suis pas contre l'idée que tu me rafraichisse la mémoire en donnant quelques cours sur ta biographie complète à Alice. »


    Bien sûr, j'avais relu l'ensemble de nos correspondances la veille - les trouvant bien pauvres, au passage - mais j'avais oublié de briefer celle qui complétait le trio. Comme j'avais oublié tout un tas d'autres petits détails...
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MessageSujet: Re: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeSam 7 Fév - 0:32

      « Tu vois, Alice, si on me demandait de remercier Dieu pour ça en faisant une petite prière tous les deux jours - voire même tous les jours, allez - j'y consentirais volontiers. Mais monsieur n'avait vraisemblablement pas de place dans son planning pour ça... »

      « Quand bien même, il ne t'écouterais pas. »

    Je lui lançais un regard en coin, cachée derrière ma montagne de crème et mes excuses. Chloé n'avait jamais vraiment aimé cet être que l'on appelait Dieu. Moi pas vraiment non plus mais son nom était tellement présent dans les têtes de mes chers confrères de la Géno que tous ces propos me montaient à la mienne de tête, à croire qu'elles communiquaient entre elles sans prendre la peine de m'informer sur le beau temps. Ella m'avait rejoint durant cette croisière ne fréquentant les martiens depuis bien moins longtemps que moi. Alors, durant ces heures où l'alcool ne nous fait plus reconnaitre, nos sujets de conversations nous amène à Lui entre deux interrogation d'ordre alcoolisé.
    Je me retournais naturellement vers Isa puisque étant en face de moi, je ne pouvais éternellement l'éviter durant ma surveillance. Deux grands yeux ronds décorèrent sa figure un instant. Normal, on n'avait jamais parlé de Dieu dans notre jeunesse commune, elle devait croire que j'allais me faire none. Vite, la rassurer avant qu'elle n'ait un jugement complètement faux sur ces êtres que l'on nomme vampires. Je n'étais pas comme dans les livres mais j'avais mes petites particularités, en particulier celle que Chloé s'aimait à me reprocher. Dans un réflexe je posais ma main sur la sienne qui ne gardait pas sa boisson, Ella m'avait contaminée.

      « Si rentrer dans les ordres m'avait aidé dans mes projets je l'aurais fais, seulement Dieu ne voudrait pas de moi. Moi je ne veux surtout pas Lui. C'est un mauvais amant. »

    Elle me regarda comme si elle ne m'avait jamais vu. J'avais dit une connerie, je me replongeais dans la contemplation de mon chocolat, prenant soin de mettre mes deux mains sur la tasse. Elle allait me placer dans la catégorie des vampires adeptes de la philosophie épicurienne, c'était couru d'avance... Et c'était vrai, par certains côtés.

      * S'il vous plaît, faite que Chloé intervienne... *

    Heureusement qu'elle était là. Notre Dieu international ne l'avait surement créée mais celui qui en avait eu l'idée avait sacrément était intelligent. Il avait dû penser à ma survie.

      « Tu es en minorité, je te laisse commencer à nous parler de toi, Isa... » l
      « Il doit bien avoir tout un tas de choses que tu as oublié de mentionner dans tes mails. Et, personnellement, je ne suis pas contre l'idée que tu me rafraichisse la mémoire en donnant quelques cours sur ta biographie complète à Alice. »

    Je hochais la tête dans un instinct de survie. Je ne voulais surtout pas qu'on s'attaque à mon cas en premier. Je préférais passer dernière le temps de constituer ma défense. Et j'écoutais avec une extrême attention l'exposé hésitant de Isa. Je la fixais droit dans les yeux quand bien même elle essayait d'éviter mon regard. A la moindre lueur qui me ferais penser qu'elle allait révéler son aventure extraordinaire qu'elle avait passé, un jour il n'y a pas si longtemps que cela, avec moi et je me ruais sur elle avec la ferme intention de l'étrangler ou alors je lui jetterais mon chocolat brulant à la figure. Je n'avais pas encore décidé de la marche à suivre. Je déciderais sur le moment.
    Et nous apprîmes beaucoup de chose quand à cette Isa. Des choses prévisibles, d'autres... moins. Mais elle avait eu la vie de l'Isa que l'on avait connue et imaginées plus grandes. Bien sûr, personne n'aurait vraiment pensé qu'elle se mettrait à voler mais ça, elle se garda bien de le dire. Comme pour ne pas se sentir mal à l'aise elle nous retourna la question, je fixais intensément mon amie pour qu'elle prenne la parole en premier. Comprenant peut-être le désespoir qui m'habitait. Sa présentation à elle fut claire, nette, concise. Rien de ce qu'elle y dis ne m'était inconnu et cela me rassura. Je n'avais pas envie qu'elle aussi devienne une super-wooman.
    Puis tout a coup je me sentie prise au piège, cernée par deux regard, fichée par un personne. Non, vraiment, je ne pouvais pas, c'était trop. Je ne m'étais pas préparée, mon texte je ne l'avais pas appris, trop dur de confirmer des apriori. Alors, dans un dernier soubresaut de désespoir, je tentais une diversion.

      « Il est bon ce chocolat vous ne trouvez pas ? Faudra qu'on vienne plus souvent ici Chloé. L'autre à côté de la fac est plutôt mauvais. »

    Raté, elles continuaient de me regarder silencieusement et Chloé soupira. Elle savait que je n'aimait pas me présenter, pourquoi m'y obligeait-elle ? Pourquoi moi ? Je les regardait du regard du supplicié qui sait ce qui va lui arriver et que se résigne à avancer vers sa sentence.

      « Je vois bien votre alliance. C'est une honte de te condamner Isa, tu es si jeune, il y a des choses que tu ne devrais pas savoir.
      Quoi qu'il en soit je suis au pied du mur.
      ... »


    Je repris une gorgée de ce doux chocolat qui était réellement meilleur que celui quotidien auquel j'avais droit, apporté fidèlement par mes amis. Je savais me faire servir quand j'en avais besoin.

      « Depuis que nous nous sommes perdues de vue je n'ai pas fait grand chose. Je suis restée dans la même ville. Bien évidemment j'ai fait d'autre rencontres. Je me suis mise à travailler il y a deux ans maintenant et je suis désormais étudiante à la faculté de médecine. C'est incroyable l'ambiance qu'il y règne une fois passé le concours. Toute cette folie, tout ce matériel, tous ces travaux pratiques de première fraicheur...
      Quoi qu'il en soit je suis restée à peu près la même si tu veux savoir. Mis à part quelques détails bien sûr... comme celui qui concerne certains plaisirs de la vie d'adulte. Mais on ne va pas s'éterniser là dessus aujourd'hui. Un autre jour peut-être. Car nous nous reverrons plus d'une fois n'est-ce pas ? Si tu visite un peu toutes les facs pourquoi tu ne viendrais pas nous voir de temps à Chloé et à moi ? Fac de Droit, fac de Médecine... On bon mélange. Et elles sont à côté. »

    Je n'avais vraiment pas envie d'avouer ce pourquoi j'étudiais en médecine. Non, ça aurait relevait du domaine de la caricature. Je n'aimais pas les caricatures.

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MessageSujet: Re: Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice]   Retrouvailles, chères retrouvailles... [Chloe ; Alice] Icon_minitimeJeu 19 Fév - 22:01

    Je ne savais pas trop comment réagir aux regards bien insistants de cette chère Alice. Je savais que ce n'était pas pour me déstabiliser, ou bien pour me faire perdre mes moyens, seulement moi ça me perturbait. Les gens en général, pas seulement mon amie. Quand on me regardait avec insistance, ne serait-ce qu'un instant, aussi court soit-il, je me sentais très mal à l'aise. Mais je devais surmonter ça. Après tout, on a la warrior attitude, ou on ne l'a pas. Sur un ton hésitant qui ne devait pas leur être inconnu, je commençai doucement à leur évoquer mon passé.

    L'école où j'étais allée, après que l'on se soit perdues de vue, où les amies allaient et venaient comme les vagues d'un océan tumultueux, sans jamais vraiment se calmer. Je me retrouvais souvent seule, à regarder les autres jouer dans la cour, sans pour autant en ressentir un manque quelconque. Puis le collège, où j'étais un peu plus soutenue, par un groupe d'amies plutôt sympathiques, mais pas des plus vivaces. Le lycée, grand changement pour moi, j'ai changé de ce comportement très timide à une fille qui ne se laissait plus faire. J'avais été mêlée à certaines bagarres, ce qui fit sourire mes deux amies assises à la table. Isa la maladroite savait distribuer des marrons.

    Un moment, je m'arrêtai pour avaler une gorgée douce et chaleureuse de mon breuvage préféré. Il me soutenait bien celui-là, gentil petit. Mais Chloe, avec son sourire avenant, ses yeux d'un bleu adorable, et Alice, méfiante mais pourtant amicale, me remontaient le moral. Cela faisait si longtemps. Enfants nous nous disions que nous passerions des journées comme ça, installées dans un café pour papoter des heures entières, sans se soucier de quoi que ce soit d'autre. Pour ma part, je trouvais cette idée d'autant plus agréable qu'elle s'était réalisée. Puis vint le chapitre concernant la vie que je mène depuis peu. Errante, sans fac fixe ou études prédéfinies, j'essayais de dédramatiser le doute qui m'envahissait un peu plus, chaque jour que Dieu faisait. Je fis pétiller mon regard, taquine jusqu'au bout des ongles, pour leur évoquer mes aventures burlesques de mes intrusions aux différents cours qui étaient dispensés sans que j'y sois véritablement invitée.

    Bien entendu, je me gardais bien d'évoquer ma rencontre avec Alice, dans cette ruelle où sa fureur noire avait failli me coûter la vie. je ne lui en voulais pas du tout, au contraire. Cela nous faisait un point commun. Et Bella se gardera d'évoquer son étrange pouvoir, me disait ma conscience. J'acquiesçai mentalement, saluant au passage mes autres personnalités multiples qui étaient en sommeil.

    « En bref, une vie sur laquelle s'étaler est inutile. Si quelqu'un veut écrire ma biographie. »

    Un rire. Des sourires. Des gorgées. Plus rien. J'avais fini mon temps de parole. Aïe. Voilà que ce silence mal à l'aise revenait au triple galop, sans nous laisser autre échappatoire que la dévotion de l'une d'entre nous pour reprendre la parole.

    « Il est bon ce chocolat vous ne trouvez pas ? Faudra qu'on vienne plus souvent ici Chloé. L'autre à côté de la fac est plutôt mauvais. »

    Raté, elle savait bien qu'elle ne nous aurait pas avec une diversion si facilement contournable. Non, Alice, il fallait que toi aussi tu nous racontes, c'était ton tour, fais comme moi, laisse toi porter.

    « Je vois bien votre alliance. C'est une honte de te condamner Isa, tu es si jeune, il y a des choses que tu ne devrais pas savoir. Quoi qu'il en soit je suis au pied du mur... »

    J'eus un rire, non pas nerveux même si j'en avais peur, mais plutôt naturel, de ceux qui font plaisir à entendre, après une bonne blague, ou une menace de mort sous entendue à laquelle je ne fis pas plus attention que ça. J'avais survécu, chérie. Il m'en faut plus pour m'impressionner maintenant. Après une gorgée de son chocolat, Miss Apsene se décida à me raconter. Fac de médecine, tiens, j'aurais pensé la même chose. Elle en avait tellement le profil. Plaisirs de la vie adulte ? Je ne pus m'empêcher de sourire malicieusement, il fallait qu'on en parle de tout ça, oh que oui. Une autre rencontre ! Bien évidemment ! Le temps passé me fit remarquer que cette appréhension qui me tenaillait plus tôt ne m'atteignait plus du tout. C'était agréable de se sentir... Libre. En quelque sorte. Hey, mais maintenant qu'elle le disait, c'est vrai !

    Mes yeux s'ouvrirent un peu plus, réveillée par cette révélation.Je n'avais effectivement pas été à la Fac de Médecine et de Droit. Je crois que c'était parce que j'avais peur que l'on me mange sur une table de dissection. Mais savoir que j'avais des amies prêtes à me montrer la sortie de secours en cas de pépin, c'était une occasion d'aller y faire un tour même si je savais que ce n'était pas vraiment mes domaines de prédilection.

    « Avec plaisir ! Ca me donnera l'occasion d'en connaître un peu plus, et peut-être d'avoir un certain déclic quant à moi. Je suis tellement cruche de ne pas me décider à prendre une voie... »

    Je souris tristement, mais me repris vite pour ne pas leur laisser le temps de penser que je m'apitoyais sur mon sort. Ca non, c'est moi qui avait décidé de chercher jusqu'à ce que je trouve, et je devais en assumer les conséquences. Silence à nouveau. Chloe, à ton tour.
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