Liberté conditionnelle [ PV Alice ]

Sans aucun doute, la nuit serait fraîche. Le soleil paresseux, ce matin de Novembre, avait refusé de montrer le bout de ses rayons de toute la journée, préférant se cacher derrière les nuages sinistres et froid. Pour lui donner une leçon de moral, les nuages avaient fait tombés de la pluie glaciale qui nous incitait à rester sous nos couvertures à la maison. La tempéture était loin d'extrordinaire et peu de gens s'étaient aventurés sous cette pluie, accompagné d'un vent d'une vitesse de 80 km/h. Bref, c'était une journée à oublier surtout dans mon cas. Mais la soirée s'annonçait meilleure. Bien que la pluie est cessé de tomber, le vent, lui, continuait de souffler mais à une vitesse plus résonnable. Étonnement, le soleil, avant de faire sa sieste, avait décidé de sortir et d'illuminer New York. La température avait augmenté légèrement, mais assez pour être confortable. Tout un revirement !

Armée d'une tuque et des gants, je m'aventurai dehors. Ce soir, j'avais décidé de quitter ma prison pour faire quelques expériences. Depuis que j'ai découvert mon pouvoir de téléportation, il y a un ou deux ans, je n'ai jamais eu l'occasion de voir à quels points je pouvais les utiliser. Je savais par contre que je ne pouvais visiter les endroits où j'ai mis les pieds. Évidemment, ce genre d'expérimentation ne pouvait se faire au milieu de New York. J'avais décidé de m'éloigner un peu et d'aller plutôt vers la forêt. Le temps que je m'y rend, la lune brillait au-dessus de ma tête. Bien qu'il faisait plus chaud que ce matin, j'avais mis un manteau qui me réchauffait.

J'arrivais enfin à destination. Seule, bien entendu. Je marchais pendant longtemps dans la forêt pour faire mon expérimentation. J'avais décidé que c'était cette nuit et j'avais bien fait, car plusieurs étaient frileux dans cette ville. Finalement, je tenta quelques expériences. Circulant à mon aise dans la forêt, je pouvais utiliser mon pouvoir à volonté. Puis, alors que je revins à mon point de départ, j'entendis un bruit. Et rien avoir avec le vent, j'en étais persuadée.

« Qui est là ? »

« Tu sais que ce n'est pas très intelligent de se promener dans une forêt sombre. Tu pourrais te perdre et même faire des rencontres que tu ne souhaiterais pas. »

Comme toi ? C'était ce que j'avais envie de répliquer. Mais si elle m'avait vu me promener dans la forêt en disparaîssant et réapparaîssant sans cesse, inutile de la rendre furieuse ce qui serait sans doute, un véritable inconvénient. On ne fait jamais des gestes intelligents quand on est furieux. Et j'en sais quelque chose. Elle était derrière moi, et évidemment, je me retournai. Un réflexe ? Peut-être. Elle était adossée contre un arbre, comme une petite fille innocente. Mais je savais pertimment qu'elle ne l'était pas du tout. Son petit sourire en coin n'avait rien d'angélique... Cependant, je ne pouvais simplement pas dire la nature de ce petit sourire. Menaçant, dangeureux ou simplement idiot ? Comme si elle riait tout simplement de moi, car j'avais cherché partout à la recherche de celui qui avait causé ce bruit et tout bonnement, si c'était un prédateur et non la jeune femme devant moi, il m'aurait trouvé sans aucune difficulté. Une enfant appeurée qui cherchait du renfort et paniquée, elle voulait connaître son ennemi. Bien sûr, avec sa petite voix non rien menaçante, elle n'obtiendrait qu'un rire. Satanique, même si elle était chanceuse. Mauvais et classique scénario d'un film d'horreur ou un truc du genre.

Maintenant que j'étais - à moitié - persuadée qu'elle n'avait rien vue et que j'étais complètement nulle, je m'autorisa un petit sourire. Réponse de son sarcasme ? Hum ... Tout ce que je voulais, c'était filer d'ici. Évidemment, ça allait plus vite si j'y allais avec mon pouvoir, mais tout ce que cela ferait, c'était rendre les choses pire qu'elle ne l'était. Je me rendis compte que mon sourire, très minime on s'entend, n'était pas vraiment une réponse. Et qu'elle devait penser que je suis complètement cinglée. Je ne la connaissait pas, pourquoi je devrais lui répondre ? La réponse vint d'elle-même. Ne pas la provoquer. C'était une règle d'or que je m'étais permise lors de précédentes expériences auprès des autres. Je sentis quelques gouttes me tomber sur le visage. La pluie recommençait à tomber. Avec un peu de chance, il y aurait un vrai déluge, elle n'y voyerait rien et j'en profiterais pour m'éclipser ni vu ni connu. Bon plan. Pour l'instant, combler le silence pesant était peut-être une bonne idée. Pour chercher du temps, quoi.

« Ouaiis ... merci du conseil. Je vais y gaffe la prochaine fois. »

Bon, pas super. Mais c'était un conseil qu'elle m'avait refilé ... non ?